MEN : Des lacunes dans le système éducatif malgache
L’éducation et l’enseignement constituent un des leviers du développement humain et du pays. Et ces concepts doivent partir de la base, soit de l’enseignement primaire. Toutefois, le taux d’abandon scolaire est relativement élevé à Madagascar.
Le nombre d’élèves ayant abandonné les classes de primaire est estimé à 1 492 593, a avancé le ministère de l’Education nationale (MEN). Cette statistique témoigne de l’existence de nombreuses lacunes dans le système éducatif malgache.
Afin de remédier à cet abandon scolaire, le MEN entend mettre en œuvre une réforme du système éducatif. Une action qui s’est traduite par la présentation officielle hier, dans les locaux du MEN d’Anosy, d’un document stratégique, traçant les dimensions concrètes des pistes de recommandation, relevées lors de la Convention Nationale de l’Education, qui s’est tenue au Centre de Conférence International (CCI) d’Ivato en octobre 2014.
Le ministre de l’Education nationale Paul Rabary a annoncé à cette occasion que ce document comprend cinq axes stratégiques, dont la réorientation de l’Education, sa qualité, l’accessibilité et l’Education inclusive, la bonne gouvernance du secteur et, bien évidemment, la revalorisation du statut du personnel enseignant. Parties d’un état des lieux et de la réalité à laquelle sont confrontés les acteurs du système éducatif à Madagascar, les composantes des axes stratégiques en question, ainsi que les résolutions adoptées, ont découlé de travaux de commissions.
La séance a également été caractérisée par la présentation officielle des 51 nouveaux membres du Conseil National de l’Education. Préconisée lors de la Convention Nationale de l’Education de 2014, une refonte du Conseil National de l’Education, autrefois principalement constitué d’anciens ministres de l’Education nationale, a ainsi été effectuée.
Le Conseil d’administration de cet organe consultatif de l’Education est composé de représentants du ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, du ministère de l’Emploi, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, du ministère de l’Environnement, du ministère de l’Eau, du ministère de la Culture, de l’Académie Malagasy, de la société civile, des Directions nationales des écoles privées, lesquelles représentent l’enseignement privé confessionnel et non confessionnel, ainsi que des syndicats et des fédérations légalement constitués, œuvrant dans le secteur de l’Education.
Le Conseil National de l’Education aura, entre autres, pour mission d’animer en permanence une réflexion prospective sur l’Education, de recueillir et d’approfondir les propositions et les projets d’amélioration, de modification et de réforme du système, de promouvoir et de faciliter le dialogue permanent entre tous les points focaux des régions et de chaque corps de métier, et enfin, d’harmoniser et de coordonner au niveau national les actions entreprises, de la conception à la mise en œuvre de la politique nationale de l’Education.
L.R