Assemblée Nationale : Vers un boycott de l’adoption de la LF 2016
L’on a parlé dernièrement de pacte de responsabilité ou encore de pacte de non agression. Soit. Mais les députés ne cachent pas leur amertume à propos des prochaines Sénatoriales. Tant et si bien qu’un nouveau bras de fer est enclenché à Tsimbazaza…
Le bras de fer a été annoncé depuis mardi dernier entre l’Assemblée Nationale et le Gouvernement lorsque le projet de Loi des Finances 2016 a été présenté officiellement en séance plénière au Palais de Tsimbazaza. Mais cette fois, les députés entendent boycotter ce projet de loi si aucune décision n’est adoptée pour l’organisation des élections sénatoriales du 29 Décembre 2015.
Dans les coulisses, les parlementaires se préparent à bloquer l’adoption dudit projet de loi. Selon les explications recueillies, ceux qui sont favorables à ce boycott demandent à ce que les bureaux de vote soient centralisés auprès des chefs-lieux de District qui devront constituer une circonscription électorale. Pour eux, il ne doit y avoir que 114 urnes et 114 bureaux de vote dans tout Madagascar et non 1.695 urnes actuellement en vigueur.
Pas plus tard que lundi dernier, les membres du Bureau permanent de l’Assemblée Nationale ont rencontré les membres du Bureau national de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CÉNI) pour parler de leurs opinions à ce sujet et des plaintes qui leurs sont parvenues des candidats aux sénatoriales, mais également des maires et conseillers communaux qui, rappelons-le, constituent le collège électoral du scrutin du 29 Décembre prochain.
Cette revendication des députés pourrait être qualifiée de manœuvre politique visant à bloquer le parti politique HVM dans cette course aux sénatoriales et de laisser plus de chances aux autres partis concurrents.
En revanche, ceux qui optent pour le changement de l’organisation de ces sénatoriales estiment que des risques de traçabilité des votes des maires et des conseillers municipaux seront plus faciles dans les circonstances actuelles.
En tout cas, le parti HVM, qui a plus de 800 maires élus sur l’ensemble du territoire national, devient le premier parti du pays et devient, de ce fait, la première cible de ses concurrents politiques.
Marc A.
