Une urne par commune : La CENI refuse la convocation de l’A.N
L’organisation des Sénatoriales est loin de faire l’unanimité. Premier examen pour la nouvelle CENI, celle-ci commence également à essuyer les premières critiques. Mais, semble-t-il, elle n’en a cure…
Les membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CÉNI) et le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation sont interpellés par l’Assemblée Nationale. Cette interpellation devra avoir lieu ce mercredi 2 Décembre 2015 à 15 heures. Toutefois, la CÉNI a choisi de ne pas honorer cet appel.
Selon les explications des membres de la CÉNI qui ont été contactés hier, le principe d’indépendance de la commission en période électorale ne leur permet pas d’être interpellés par la chambre basse du parlement. D’ailleurs, en cette période électorale, une telle initiative n’est pas opportune, nous a confié une source auprès de la CÉNI.
Cette interpellation rentre dans le cadre de l’organisation des élections sénatoriales, notamment sur la fixation des bureaux de vote par commune.
Un nouveau bras de fer entre Parlement et Gouvernement
La mise en place de 1.695 bureaux de vote pour ces Sénatoriales du 29 Décembre 2015 est contestée par une partie de parlementaires de l’Assemblée Nationale. Pour ces contestataires, l’idéal sera de définir un bureau de vote dans chaque district, soit dans les 114 éparpillés dans tout le pays. Dans le cas de ces Sénatoriales, le décret adopté en Conseil de gouvernement avait entériné la mise en place de ces bureaux de vote et de la liste électorale, ce qui ne permettra pas à la CÉNI d’agir en contresens des textes légaux, nous a-t-on informé. Et de ce fait, les parlementaires qui contestent la configuration actuelle des élections vont mettre la pression sur le gouvernement pour essayer de faire revenir celui-ci à leur décision.
En ce qui concerne la liste électorale, la CÉNI a le droit de retoucher cette liste jusqu’à un délai de 15 jours avant la date du scrutin. De ce fait, elle a jusqu’au 15 Décembre prochain pour boucler la liste finale. Une liste qui devra inclure les maires et conseillers communaux nouvellement élus du 13 novembre dernier, ainsi que les dirigeants des communes actuellement vacantes. Une liste qui se basera toujours sur la décision du tribunal administratif.
Marc A.
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