Contre la libération d’Arnaud : Ses ravisseurs échafaudent le meurtre de ses proches et des membres du GSIS
L‘évolution de la situation sur le rapt d’Arnaud à Toamasina donne le vertige. D’un côté, une source sûre a affirmé que les ravisseurs du jeune homme sont prêts à le relâcher mais qu’ils échafaudent des représailles. De l’autre, ni le Procureur ni les proches d’Arnaud ne connaissent cet état de fait.
Vengeance
Selon les explications de cette source et confirmées par les journalistes locaux, les ravisseurs d’Arnaud ont annoncé vouloir le relâcher. Dès cette semaine, a-t-on appris. Mais ils ont assorti leur déclaration d’une menace sous forme de vengeance à l’endroit de la famille d’Arnaud, dont ses parents et leurs proches, et aux familles des membres du GSIS envoyés à Toamasina qu’ils vont « cueillir un à un ».
Etonnement du Parquet
Le Parquet du Tribunal de Toamasina n’a pas caché son étonnement vis-à-vis de cette information qui a circulé hier dans toute la ville. Le procureur a admis que c’est par les journalistes qu’il a entendu vent pour la première fois de cette évolution de la situation. « S’il est vrai que les ravisseurs d’Arnaud veulent le relâcher, nous aurions du être les premiers avertis puisque nous sommes en contact permanent avec ses parents. L’enquête avance, mais nous ignorons tout de cette information », a avoué Lauret Rajaona Thierry qui dirige la « cellule mixte » chargée des recherches et des enquêtes, au téléphone, hier.
«Les négociations se poursuivent»
Même réaction chez Ramialison Arland, le père d’Arland. Il a confié avoir entendu cette information pour la première fois par le biais du journal télévisé d’une chaîne de la capitale captée àToamasina. « Vous êtes le premier journaliste à m’avoir appelé à part ce que j’ai entendu à la télé. En fait, nous continuons à discuter avec les ravisseurs d’Arnaud et il n’a jamais été question jusqu’à aujourdhui (NDLR : hier mercredi) de sa libération. Ils ont continué à exiger le paiement de la rançon de 1 500 000 Euros lors de notre dernière conversation », a expliqué Ramialison Arland. Au vu de l’évolution de la situation, a-t-il poursuivi, la propagation de cette information entre dans une nouvelle stratégie des ravisseurs. L’effectif des membres des forces de l’ordre a augmenté à Toamasina, l’enquête avance et les membres du « réseau » sont appréhendés un à un. Ce changement de stratégie des ravisseurs est comme une sorte de fuite en avant mais qui met toujours en danger la vie d’Arnaud.
Fah A/MRz
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