Quand 56 communes se mettent ensemble
56 communes ont choisi de créer une plateforme de coopération pour faciliter l’accès à l’eau potable et développer une politique d’assainissement dans les zones périphériques de la capitale. Tout va partir d’une meilleure utilisation et exploitation rationnelle de l’Ikopa. Ces maires, fraîchement élus, ont réfléchi sur la question et l’idée germait de créer une structure pour mener à bien ce projet ambitieux. L’OPCI ou Organisme Public de Coopération Intercommunale est créé, d’abord, sur le principe. Il a ses locaux provisoires dans les bureaux du district d’Alasora. Un organigramme sera élaboré. Des études seront menées dans les communes concernées : faisabilité, besoins, ressources… Des techniciens seront également formés et des discusssions pour le financement seront entreprises auprès des partenaires techniques et financiers. La Banque Mondiale serait partante sur le principe. D’autant plus que les bailleurs de fonds sont sensibles dès qu’il est question de coopération intercommunale. Et le Président de l’OPCI, Marc Ramiarinjatovo, maire élu d’Alasora a précisé que c’est un accord entre les communes et non entre les maires. Hier, dans leur présentation du projet aux médias, les membres fondateurs de l’OPCI ont écarté toute idée de politique politicienne dans ce grand projet. L’OPCI a donc le soutien des autorités étatiques pour ce projet, car des millions de ménages en sont bénéficiaires. Et des milliers d’emplois seront créés car il s’agit de distribution d’eau potable et d’assainissement dont la gestion des déchets lesquels seront recyclés.
La question est de savoir si le pouvoir central va apporter son soutien. Des maires, proches du pouvoir, sont vus parmi les fondateurs de l’OPCI. L’enjeu est important car tout le monde doit regarder dans la même direction. La capitale est écartée car elle dispose déjà d’un réseau d’approvisionnement en eau assez fourni, même insuffisant. C’est un souci « politique » de moins pour l’OPCI qui a besoin de l’appui, en termes de principe et de vision, du pouvoir central et de la confiance des bailleurs de fonds. Sinon, avant même de commencer, le projet risque de faire eau.
