Il faut partir à point
Les sommets de la COMESA et de l’Organisation Internationale de la Francophonie se tiendront au pays d’ici quelques mois. Des opportunités pour le pays pour s’affirmer sur le plan international dans son savoir-faire en matière d’organisation de grands événements qui réuniront des milliers d’invités venus des quatre coins de la planète.
Seulement, aurons-nous le temps de bien préparer ces sommets ? Il faut surtout se rappeler que Madagascar a été désigné pour accueillir ce sommet en 2009, mais le régimeRavalomanana a été coupé dans son élan. Par la France elle-même, selon certains observateurs, laquelle n’approuvait plus la politique du président malgache qui, sous ses mandats, s’est tourné vers d’autres horizons, notamment américain et allemand.
Le régimeactuel est confronté à certains problèmes dans la préparation de ces sommets. Si l’accueil du sommet de la COMESA devrait se dérouler sans anicroche car ne nécessitant pas de lourdes infrastructures, celui de la Francophonie est d’un autre gabarit puisqu’il nécessite des investissements énormes. Le plan initial prévoyait des constructions de routes, d’hôtels et l’extension de l’aéroport international d’Ivato, notamment les terminaux et la piste. A 10 mois du sommet, seul le chantier d’Andohatapenaka pour le village de la Francophonie est lancé. Qu’en est-il des autres ?
Un autre chantier est celui de la sécurité. Comme le sommet, en principe, verra quelques grandes figures de ce monde, notamment le président français et le Premier ministre du Québec, le pays devrait trouver les moyens d’assurer leur sécurité. Après les attentats du 13 novembre à Paris, Antananarivo ne serait pas àl’abri d’une tentative des jihadistes d’attenter à la vie du président français et de ses homologues qui feront le voyage à Tana.
Certaines informations parlent même d’un report du sommet, voire, de la désignation d’un pays autre que Madagascar. Le retard de la préparation et le manque de dynamisme de la partie malgache, toujours obsédée par la quête de la stabilité politique, y sont pour quelque chose. Le problème des Iles éparses qui commence à prendre une autre tournure, contribuerait également à faire hésiter la France, principal bailleur de fonds du sommet.
Pour beaucoup, l’accueil du sommet de la Francophonie n’est pas une priorité. Madagascar est mal parti e dans sa préparation, d’autant plus que le temps est désormais compté. Le dernier passage de la Délégation de la Francophonie, malgré un bilan positif, ne serait que pure diplomatie, la décision de tout arrêter n’étant pas trop difficile à prendre. Car pour arriver à bonne destination, il ne fallait pas courir mais plutôt partir à point.
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