Transit : 75 sociétés menacées de fermeture
Plus de 75 sociétés de transit sont menacées de fermeture à partir de ce lundi 29 Février 2016 à cause de la mise en application de l’arrêté 35,221/2015-MFB/SG/DGD du ministère des Finances et du Budget du mois de Décembre 2015. « Ces sociétés ne disposent pas des moyens financiers réclamés par les nouvelles dispositions prévues par cet arrêté », a expliqué Christian Randriamanga, président du Groupement des Transitaires de Madagascar (GTM) à l’occasion d’un entretien privé. Plus de 1.000 employés seront, par conséquent, menacés de chômage.
À compter du mardi 1er Mars prochain, les entreprises qui ne pouvaient pas se conformer à cet arrêté, seront radiées du système informatique Sydonia et ne peuvent plus exercer leurs activités.
En effet, cet arrêté demande aux Commissionnaires Agréés en Douane (CAD) de verser une caution de 20 millions d’Ariary auprès de la Trésorerie principale, afin de se conformer aux règles.
Par ailleurs, les sociétés de transit devront, par la suite, déposer un cautionnement d’une valeur de 20 millions d’Ariary par recette. Le terme « recette » indique un bureau du service des douanes. D’après le président du GTM, un transitaire opérant dans 5 bureaux doit ainsi fournir 100 millions d’Ariary. « Une conditionnalité qui va au-delà de nos moyens ! », s’est-il insurgé.
À noter que le renouvellement de la demande d’agrément s’apparente à une rétroactivité de la loi, étant donné que ces sociétés sont déjà agréées des services des douanes.
Quelle solution ?
Face à cette situation, les membres du GTM ont saisi le Sénat pour solliciter son aide. D’autres instances de la République seront également approchées par ces transitaires pour exposer la situation alarmante de leur corps. Toutefois, le président du GTM demande que cet arrêté soit suspendu. Il suggère un dialogue franc avec les autorités de l’État. D’ailleurs, le président, soutenu par des membres du GTM, avait avancé que cet arrêté a été prononcé sans consultation préalable du groupement et encore moins des petits opérateurs qui peuvent perdre leur travail dans les prochains jours.
Le cas de ces transitaires s’apparente à une action visant à éliminer les petites et moyennes entreprises nationales, laissant ainsi la place aux grandes sociétés étrangères. Le GTM n’est pas opposé à toute initiative visant à assainir ce métier, sans que cet assainissement ne s’apparente à une élimination des petites et moyennes entreprises.
La réunion des membres du GTM de ce samedi 27 Février prochain au Solimotel sera une occasion d’en apprendre davantage du combat qu’ils vont mener pour défendre leur cause. « Une décision devra sortir de cette réunion », nous a-t-on confié.
Marc A.
