La vérité et rien d’autre…
La vérité, rien que la vérité. C’est le serment prononcé lorsque vous êtes devant la barre d’un tribunal. Et c’est aussi le concept qui fait vivre le monde du journalisme. Et autour de cette vérité, qu’on veut relative ou absolue, que s’articule le métier d’informer. Mais aussi la liberté d’informer et celle de s’exprimer.
Le droit à l’information et le devoir d’informer vont de pair. Ils justifient les recherches poussées de la vérité dont la face visible est l’objectivité et la face cachée, la subjectivité. Dans une société démocrate et moderne, on vit avec. Certes, il est difficile de juguler l’objectivité et la subjectivité, mais tout dépend de l’information, du ciblage et de la qualité de la source d’information.
On peut poursuivre en Justice un journaliste pour avoir osé dire une vérité. Car elle peut susciter une perception positive chez les uns et, bien au contraire, une perception négative chez les autres, car en règle générale, même si toute vérité n’est pas bonne à dire, toute vérité a la faculté d’être dérangeante. Mais dans un contexte pluraliste, c’est ça qui enrichit le débat. Les contradictions, les affirmations et les démentis constituent la trame dont un vrai débat a besoin. L’opinion en a besoin pour saisir les tenants et aboutissants d’une situation véhiculée par un article ou un reportage.
La presse d’investigation commence à prendre place dans le domaine des médias. Elle est encouragée par le développement des réseaux sociaux. Ce genre de médias est épris non pas de sensationnel ou de scoop, mais de vérités pour que l’opinion puisse comprendre et saisir les enjeux d’une situation. La presse d’investigation est la forme élaborée de la téléréalité. C’est une tendance mondiale. Il faut s’y faire et s’y préparer. Et mieux, il faut que tout un chacun accepte de jouer le jeu. C’est ça le charme de la communication. La vraie.
