Pour une meilleure éducation politique
La situation politique est devenue chaotique. Imprévisible. En filigrane de chaque événement, se profilent des enjeux et des manœuvres, selon les analystes. Ce qui s’est passé à Anjozorobe est plus qu’un simple litige économique. Qui a tort ? Qui a raison ? Autant laisser aux enquêteurs et à la Justice le soin d’en décider. Les politiciens qui sont contre le régime actuel en font et feront leur pitance. Leur chou gras.
On peut tout débattre. Tout mettre sur la balance dès qu’il est question de politique. Mais il existe des exceptions. Une exception : tout sauf mettre l’unité du pays en danger. Tous les discours de nature à saper cette unité de la Nation doivent être bannis. En bon patriote.
L’éducation politique s’impose comme une priorité en réponse à ces crises qui secouent Madagascar presque tous les 10 ans. Cette éducation concerne l’étude des courants politiques, la connaissance générale des cultures de par le monde. Mais, surtout, l’exercice de la politique.
Pendant une quarantaine d’années, on a cru que la solution pour sortir le pays de la pauvreté vient de la politique et des politiciens. Les faits sont têtus. Nos déboires viennent foncièrement de la politique qu’on dit politicienne. C’est-à-dire des politiciens qui excellent, dans leur grande majorité, dans l’opportunisme.
L’acceptation de la transition douce et démocratique, concept lancé par Manandafy Rakotonirina en 1990, est une condition de la stabilité. Elle ne se résume pas en termes de sièges ou de fauteuils uniquement. Elle est sujette à l’éthique politique.
