Constructions illicites : Ankatso II et ses environs en ébullition
Un mouvement social qui risque de prendre de l’ampleur agite le campus universitaire d’Ankatso II depuis vendredi soir. A chaque fois, il a fallu l’intervention des militaires de l’EMMOREG…
Des jets de grenade lacrymogène ont éclaté samedi dernier à Ankatso 2 où les étudiants des cités universitaires protestent contre les constructions illicites. Ils demandent en effet la démolition de ces constructions érigées dans le domaine de l’Université, qui devrait être d’utilité publique et non privée.
Selon les témoignages, des bananiers ont été plantés sur le terrain mis en cause, à proximité des cités universitaires. Une clôture a été érigée par la suite. Vendredi dernier, une partie des étudiants avait voulu démolir cette clôture en brique en cours de construction. Une autre partie a opté pour la descente dans la rue pour se faire entendre.
Pour manifester leur mécontentement, ces jeunes ont alors érigé des barrages vendredi en fin d’après-midi. Et bien évidemment, les éléments de l’Emmo-Reg sont intervenus pour démanteler ces dispositifs. Deux étudiants ont été arrêtés, puis relâchés par la suite, de source auprès du Commandant de la CIRGN.
Cette manifestation estudiantine s’est poursuivie samedi dernier. Les cités faisant partie du domaine de l’université, ils se demandaient si la franchise universitaire est donc levée, les bombes lacrymogènes ciblant visiblement les étudiants des cités. Les Forces de l’ordre, pour leur part, affirment que ces jets de grenades lacry avaient été précédés de sommations.
CROUA
Si les étudiants prétendent que le Centre Régional des œuvres universitaires d’Antananarivo n’assume pas correctement ses responsabilités, le Directeur du CROUA Abel Randriamiarinarivo, quant à lui, a précisé que l’Université ne reste pas les bras croisés. Des démarches avaient été entreprises et l’affaire est d’ailleurs instruite en Justice. De l’avis de ce responsable, la procédure pour lutter contre les constructions illicites est en bonne voie. Les étudiants, pour leur part, envisagent de reprendre la manifestation ce lundi.
C.R
Imprimer
