Secteur privé : Création d’un Conseil d’Affaires Turquie-Madagascar
La Turquie, nonobstant le rôle accru de la religion dans sa politique de gouvernement, fait partie des pays dits émergents. Elle pourrait être un partenaire important dans ledéveloppement de Madagascar, notamment pour le secteur privé…
Les échanges commerciaux entre la Turquie et Madagascar sont seulement de l’ordre de 50 millions USD, alors que les potentialités sont énormes. La Grande île importe des produits alimentaires, du matériel mécanique…et exporte de la cannelle, du poivre, du cacao et du girofle. Dans le but de renforcer les relations bilatérales et d’intensifier et de diversifier les coopérations, une convention de mise en place d’un Conseil d’affaires Turquie-Madagascar s’est tenue au Carlton d’Anosy le 16 Avril dernier. La signature a été faite par le vice-président de la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie de Madagascar FCCIM, d’une part et le Vice-président de la « Dis Ekonomik Iliskiler Kurulu » DEiK qui représente le secteur privé et le secteur de service de la Turquie, d’autre part. Ce dernier n’a pas manqué de souligner que le secteur privé de la Turquie est prêt à apporter son soutien au secteur privé malagasy. Une forte délégation turque d’une soixantaine de personnes se trouve ainsi dans nos murs depuis quelques jours pour de rencontres B to B dans des domaines aussi variés que la construction, l’énergie, l’agro-alimentaire, les hautes technologies et la santé.
« Dans sa phase de relance économique, la Grande île s’est engagée dans des réformes structurelles visant essentiellement à améliorer le climat et l’environnement des affaires et susciter l’investissement et la création d’emplois », a rappelé Clermont Ratombozafy, Vice-président de la FCCIM dans son allocution. « Le contexte dans lequel s’inscrit la mise en place du Conseil conjoint d’Affaires cadre avec cette relance économique », de l’avis de l’Ambassadeur de la Turquie. Nourdine Chabani, fraîchement nommé Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, n’a pas manqué de souligner que son département accompagnera la mise en œuvre de cet accord dans son rôle de facilitateur. Le secteur public se doit de poursuivre les efforts à instaurer un climat favorable au profit du secteur privé. L’une des difficultés auxquelles le secteur privé fait face est la recherche de marché pour les PME et cette démarche pourrait permettre d’y pallier.
Narson Rafidimanana, nouveau Ministre d’Etat chargé des Projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’Equipement, pour sa part, a mis en relief la place importe qu’occupe le développement du secteur privé. « L’accord signé, a-t-il poursuivi, définit la coopération entre deux structures regroupant des acteurs économiques commerciaux et industriels ». La valeur ajoutée de l’accord, de l’avis de Josielle Rafidy, est que le secteur privé des deux pays soit directement en connexion.
Armand Tazafy, nouveau Ministre du Commerce et de la Consommation a également été présent à cette cérémonie de signature.
C.R
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