Rumeurs de coup d’Etat : Tous les militaires consignés
Il faut admettre que le pays aborde un moment dangereux de son histoire et qu’un coup d’Etat se tramerait quelque part. La mesure prise par les autorités en est la preuve : celle de réduire au minimum le mouvement des militaires…
Après les multiples manifestations, menaces de grève et les derniers présumées tentatives de s’emparer des chaînes de télévision et radio nationales, les militaires sont désormais consignés dans leurs caser-
nes. D’après des explications reçues, cette consignation remonte déjà à quelques jours.
Ces derniers jours en effet, la population de la capitale est témoin de la valse d’éléments militaires armés jusqu’aux dents, à travers la ville. Hier, des éléments cagoulés des Forces d’intervention de la Police nationale ont sillonné la ville, particulièrement les zones réputées dangereuses. La nuit, les contrôles d’identité sont devenus systématiques.
D’après le colonel Ravoavy, commandant de Groupement de la Gendarmerie d’Analamanga, ces dispositions sont entreprises afin de renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens. « Toutes les zones rouges et les zones stratégiques sont sécurisées actuellement de même que les institutions du pays », confirme le colonel Ravoavy. Le colonel n’a toutefois pas avancé si les menaces de coup d’Etat ou de troubles à la vie publique sont avérées. En revanche, les dispositifs déployés par les Forces de l’ordre tendent à confirmer la présence d’une réelle menace.
Hier, des bruits couraient selon lesquels le personnel de la station de Télévision nationale avait été évacué d’urgence du bâtiment. Mais toujours selon ces bruits de couloir, le travail a repris quelques heures après cette évacuation précipitée. Les autorités étatiques, elles, n’ont ni confirmé ni infirmé ces informations. Néanmoins, au vu des dispositifs mis en place depuis hier dans la matinée devant le bâtiment de la TVM, des menaces pèseraient sur la capitale.
Ghislain V
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