Réouverture du Groupe Tiko : Marc Ravalomanana fait fi de la décision de justice
Beurre, fromage, yaourt, esquimaux, glaces… autant de produits et de délices qui ont fait la renommée de TIKO. Le Groupe TIKO veut à tout prix renaître de ses cendres. Les actions menées récemment par son fondateur Marc Ravalomanana en sont les prémices de cette renaissance qui se confirme de plus en plus, malgré ceci… et cela.
“C’est avec un immense plaisir que j’annonce que nous allons rouvrir le Groupe TIKO”, telle a été l’annonce faite par son fondateur Marc Ravalomanana samedi dernier au cours de l’inauguration du Magro Behoririka, portant désormais un nouveau logo et dénommé ainsi Magro « AAA » ou Triple A.
Les étals, les chariots sont prêts. Des échantillons de beurre et d’huile ont été visibles sur les lieux, les autres ne tarderont pas à arriver sur les lieux. Les produits alimentaires en vente seront des produits « vita malagasy » sans aucune contrefaçon.
A Ankorondrano, les travaux ont aussi débuté en dépit du fait que ce soit un terrain litigieux. Selon la décision de Justice, la Chambre de Commerce a eu gain de cause et le groupe TIKO est tenu de restituer le terrain et de régler les loyers impayés. Les travaux de reconstruction ayant débuté, un huissier a été chargé d’ordonner l’arrêt des travaux de réhabilitation. Marc Ravalomanana a indiqué que c’est le Magro qui a été implanté sur les lieux auparavant, et partant, il est en droit de reconstruire le Magro au même endroit. « Il y a eu un contrat de bail. Aucun investisseur ne viendra au pays si les contrats sont modifiés en cours d’exécution surtout pour des raisons d’ordre politique ».
Interrogé sur les actions que le Groupe Tiko va entreprendre si la décision de justice est appliquée, il a répliqué en ces propos : «qu’ils le fassent, on verra. Nous aussi, nous sommes prêts».
Divergence d’opinions
La pauvreté, l’insuffisance alimentaire ainsi que la divergence d’opinions sont des maux qui rongent le pays, de l’avis du fondateur du Groupe TIKO. « Plutôt que de ressasser le passé, il faut se tourner vers l’avenir ». Marc Ravalomanana estime qu’il faut prôner les discussions susceptibles de faire avancer le pays en mettant l’accent sur la nécessité de créer des emplois, d’aider ceux qui ont faim… L’ensemble du Groupe TIKO avant les événements de 2009, c’était 4000 emplois directs, mais il faisait aussi vivre 65 000 travailleurs notamment des paysans, les livreurs… sans compter les commerçants détaillants et grossistes.
Si Magro Behoririka fait peu neuve, c’est grâce au partenariat avec des étrangers et l’entraide des nationaux. Pour ce qui est des arriérés de TIKO, ils seront payés, a-t-il précisé dans son allocution. « Même les dettes de Madagascar de 2004, d’un montant de 5 ou 7 milliards USD ont été remboursées », a-t-il conclu.
C.R
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