Air Madagascar : Des employés exigent un face-à- face avec le PCA
Si le Président du Conseil d’Administration de la Compagnie Air Madagascar a voulu mettre les points sur les «i» récemment en soulignant que l’appel d’offres qui a été lancé consistait à chercher des partenaires stratégiques et non à privatiser la société, cela n’a pas pour autant calmé les esprits. Loin s’en faut….
Les employés de la compagnie Air Madagascar revendiquent un face à face avec le PCA Léon Rajaobelina au cours d’un débat télévisé pour éclaircir la situation de la compagnie. Récemment, le PCA a prétendu que l’appel d’offres qui a été lancé concerne la recherche de partenaires stratégiques et non d’une privatisation.
Au cours d’un sit-in effectué à Ivato hier, les employés ont souligné qu’il s’agit pourtant d’une privatisation. La lettre qui a été adressée par les responsables d’Air Madagascar à une trentaine de compagnies a été rédigée en anglais pour que les Malagasy ne puissent pas comprendre le sens exact, de l’avis de Rado Rabarilala.
Il y est, par exemple, précisé «The government of Madagascar has taken the decision to divest one of its majority ownershipin the airline and is seeking a strategic partnership». Bien que le terme «partenaire stratégique soit évoqué», cela semble signifier que les parts majoritaires seront cédées, de l’avis de notre interlocuteur. De surcroît selon ceux qui ont effectué le sit-in, il est surprenant que les partenaires soient des compagnies aériennes, des banques ou encore des compagnies privées.
«Si nous agissons, c’est que nous ne voulons pas faire disparaître la compagnie Air Madagascar, symbole de souveraineté», selon les employés qui ont effectué in sit-in hier, arborant pour la plupart des écriteaux mettant en avant leurs revendications.
Les employés revendiquent également l’application de la décision de justice sur la réintégration de Rado Rabarilala et consorts, l’application du «Memorandum of understanding» (MOU) ainsi que la bonne gouvernance au sein de la compagnie.
Il a également été souligné qu’un sureffectif est relevé au sein de la compagnie, cela résultant du népotisme qui régnait.
Le sit-in se poursuivra ce jour à Ivato.
