Je voudrais être un artiste
La mort subite d’Om Gui, le leader du groupe Ny Ainga, dans un accident de voiture à Antsirabe, dimanche, a ému la population malgache. Sur les réseaux sociaux, les posts (commentaires) venaient des quatre coins de l’île et se comptaient par milliers, les uns pour des condoléances, les autres pour des encouragements et plusieurs par incrédulité, du fait que même si le chanteur a rendu son dernier soupir vers 14 heures, sur le site officiel du groupe, il était annoncé qu’il était encore en soins intensifs et n’a été que sérieusement blessé. La raison est que le groupe doit terminer son spectacle, quoi qu’il arrive. Un sens du professionnalisme que le défunt leader du groupe a inculqué à ses collaborateurs.
Les Malgaches adorent les artistes, plus particulièrement les chanteurs, si ailleurs, l’on adule les sportifs ou les acteurs. L’année dernière, quand Félicien a été emporté par une coulée de boue à Ambatoroka, la sympathie du public s’était manifestée par une file interminable au Palais des sports pour lui rendre un dernier hommage. Comme Rafilomena du groupe Foy Hehy, il y a quelques années où l’on se bousculait dans les rues pour lui dire adieu. Pareil, des centaines de milliers de personnes s’étaient réunis à Antsirabe, devant la Tranompokonolona, pour assister au départ du cerceuil renfermant Om Gui qui allait rejoindre sa ville natale, Sahave, dans le district d’Ambohimahasoa.
Beaucoup de gens voudraient être un artiste. Quelqu’un à qui l’on voue un amour réél, sans ambiguité, franc et sincère. Quelqu’un qui dit tout haut ce que je ressens en mon for intérieur sans que je ne puisse l’exprimer. Quelqu’un qui me berce, qui me rend la vie moins difficile, qui me chante une chanson dont j’aurai voulu être l’auteur. Quelqu’un que je n’oublierai jamais, où qu’il soit, toujours près de mon cœur. Quelqu’un qui aurait pu être moi…
