Politique industrielle : Des innovations en gestation
La Loi sur le Développement de l’Industrie à Madagascar (LDIM) entend définir le cadre général pour promouvoir le développement économique rationnel et durable des entreprises industrielles, suivant les orientations stratégiques de la politique industrielle validée en Octobre 2014. La machine est en marche.
Le projet de Loi sur le développement de l’industrie à Madagascar (LDIM) a été présenté aux parlementaires hier à l’hôtel Colbert d’Antaninarenina lors d’une séance d’information organisée par la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES). De l’avis de Fredy Rajaonera, président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) la mise en place d’une telle loi est une première pour le pays.
Le Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé envisage de présenter ce projet de loi à l’Assemblée Nationale au cours la prochaine session parlementaire d’octobre prochain. Des mesures incitatives, entre autres, sont prévues par ce projet de loi.
Ainsi, une facilitation de paiement des taxes sera accordée aux nouvelles industries durant les trois premières années de leur implantation à Madagascar, selon les précisions du Ministre Chabani Nourdine, une mesure parmi tant d’autres innovations envisagées. Des mesures à court terme seront adoptées dans l’attente de ce cadre réglementaire.
La part du secteur industriel sur le PIB national est de 15%. « Nous prévoyons d’augmenter ce chiffre à 25% du PIB national à travers ces mesures incitatives et la mise en place d’un cadre règlementaire», toujours d’après le Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur privé.
Impératif
La politique industrielle est une impérative pour Madagascar, a soutenu Markus Schneider, représentant de la fondation FES à Madagascar. La faible industrialisation à Madagascar constitue, en effet, un frein à la croissance. Selon ses dires, l’industrie de transformation est une valeur sûre pour l’économie du fait de la création d’emploi et de revenu. Il reste à mettre en œuvre la politique industrielle en prenant en compte les aspects fiscaux, commerciaux et les questions de financement.
Le développement de ce secteur à Madagascar est toutefois un travail de longue haleine et il faut deux ou trois ans pour s’assurer d’en jeter les bases.
C.R
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