Le FFKM n’y croit plus
Visiblement, le leadership de la réconciliation nationale qui a mis en concurrence le FFKM et le Comité Fampihavanana Malagasy (CFM) n’aura plus lieu. Le premier, très discret ces derniers temps, n’a pas voulu faire de tam-tam lors de son dernier culte au FLM 67Ha dimanche dernier. Et ceux qui ont voulu voir les 4 chefs d’Eglise composant le Conseil ont été déçus puisque ces derniers ont brillé par leur absence au culte pour des raisons inconnues.
Le FFKM a voulu prendre à bras le corps la réconciliation nationale quelques moments après l’investiture du nouveau président de la République, Hery Rajaonarimampianina, en convoquant des assises nationales à Ivato. Les résolutions qui en découlaient remettaient en cause et la nouvelle Constitution et l’élection même du nouveau président. De quoi provoquer le courroux des sympathisants du nouveau régime et des membres de l’autre entité, le Komitin’ny Fampihavanam-pirenena, dont les membres ont été désignés sous la Transition.
Le FFKM a promis de mener jusqu’au bout son combat, sauf que la conjoncture ne le lui a pas permis. Et d’un, le président de la République en personne a promis de faire de la réconciliation nationale son cheval de bataille dans le développement de Madagascar. Et de deux, le lever de bouclier et les menaces à l’encontre des chefs d’Eglise, montrés du doigt comme des fauteurs de troubles qui veulent pérpétrer un coup d’Etat àMadagascar, ont émoussé leur ardeur. La réconciliation nationale version FFKM elle-même en a pâti.
Le scandale qui a éclaboussé un des chefs d’Eglise semble avoir également pesé sur la décision du FFKM de reculer tout d’abord et de laisser faire le temps. Le CFM a été remis en selle dernièrement avec l’adoption d’un projet de loi à l’Assemblée nationale lui conférant un budget et définissant ses rôles et attributions. Un coup que les 4 chefs d’Eglise ont eu du mal à encaisser. Si ce n’est pas le coup du KO. Toujours est-il que le FFKM ne veut peut-être pas faire des vagues et a délibérément choisi de ne pas entrer dans la polémique. Pour l’opinion, le FFKM ne croit plus en SA réconciliation nationale.
