Présidentielles de 2018 : Le coût d’une campagne électorale estimé à 30 milliards Ar.
Un citoyen lambda n’a qu’une infime chance de se présenter et d’être élu aux présidentielles. Les conditions sont extrêmes pour les candidats qui doivent disposer d’une véritable base politique et d’une logistique efficace…
Présidentielles anticipées ou pas? Les politiciens malgaches restent encore divisés sur ce sujet. Si la plateforme des opposants réunis au sein du «Mitsangàna ry Malagasy» persiste et signe sur la nécessité d’organiser des présidentielles anticipées, au vu des situations politico-sociale et économique du pays, les pro-régimes dont les parlementaites, les partis et organisations politiques de la majorité insistent sur la nécessité d’attendre les présidentielles de 2018. L’expiration normale du mandat est prévue le 25 janvier 2019. «L’élection du président de la République a lieu 30 jours au moins et soixante jours au plus avant l’expiration du mandat du président en exercice», d’après l’article 47 de la Constitution de la Quatrième République. En attendant, les différents états-majors politiques se préparent déjà aux prochaines échéances électorales. Dans les coulisses, des travaux de lobbying pour le financement de la campagne électorale et pour le renforcement de base politique sont déjà enclenchés.
Combien coûte une campagne présidentielle ?
D’abord le code électoral ne définit pas le plafond des dépenses de campagne d’un candidat à la présidentielle. Ensuite il y a la réalité. Contrastée, selon le poids, les ambitions et la richesse des candidats ainsi que leur parti. Un membre d’une formation politique «habituée» de la compétition a fait savoir qu’il faut au moins deux ans de préparation pour le jeu présidentiel. Il faut également avoir des gros moyens financiers et une bonne base politique. Notre source estime qu’un prétendant sérieux à la prochaine magistrature suprême, engagerait au moins 30 milliards Ariary pour assurer la bonne marche de sa campagne électorale. Les frais sont en majeure partie imputés à la communication (tracts, affiches personnalisées, sites internet, publipostage…) et aux coûts évènementiels comme les meetings. Viennent ensuite les budgets liés aux déplacements. La location d’un hélicoptère a coûté 4 millions Ar. par jour lors des présidentielles de 2013, précise notre source. Les dépenses liées aux indemnités des délégués répartis dans les 20 000 bureaux de vote ne sont pas les moindres. En 2013, le camp de notre source avait injecté un budget d’ 1 milliard Ariary dans ce volet.
D’où vient le financement ?
Pour subvenir aux besoins de leur campagne électorale, les candidats ne ménagent pas leurs efforts pour lever des fonds. Il y a divers moyens pour financer une campagne electorale. Il peut venir des dons propres de sympathisants ou de biens personnels ou de subsides du parti. Normalement, chaque parti doit ouvrir un compte de campagne et désigner un mandataire financier, par lesquels transiteront les transactions. Et les comptes doivent être vérifiables. Mais dans la pratique, cette procédure n’est pas respectée.
Vola R
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