Police municipale contre taximan : Il déclare avoir été tabassé, l’adjoint au maire réplique
Un contrôle policier qui a dégénéré. C’est du moins la version du taximan venu à la rédaction de Ma-LAZA, hier. Mais un autre son de cloche est venu de la Commune Urbaine d’Antananarivo expliquant ce qui s’était passé…
Un chauffeur de taxi a été séquestré durant toute une nuit entière par des éléments de la Police municipale, dirigés par un adjoint au maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo.
Selon les affirmations de la victime, il a été sequestré dans un des bureaux de l’Hôtel de ville. Menotté par l’adjoint au maire, toujours selon ses dires, ce chauffeur de taxi aurait été tabassé par des élements de cet adjoint au maire. Ce dernier aurait même pointé une arme à feu sur lui, rapporte toujours le chauffeur.
Les faits se sont déroulés dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Ayant fait l’objet d’un contrôle de papiers par des éléments de la Police municipale du côté d’Andravoahangy jeudi dernier, vers 20h, le chauffeur de taxi en question s’est plié volontiers au contrôle de son véhicule. « Tous mes papiers sont en règle », a affirmé le chauffeur. N’ayant décelé aucune irrégularité dans ces papiers, les agents de la Police municipale se sont rabattus sur l’état mécanique du véhicule. « Seul, un de mes phares ne s’est pas allumé correctement », a confié le chauffeur. Face à cette anomalie, les agents de la municipalité voulaient prescrire une mise en fourrière du véhicule. Mais le chauffeur avait refusé. Mécontents, les agents ont emmené de force le taximan à l’Hôtel de ville. « Là, l’adjoint au maire avait pointé une arme à feu sur moi et avait ordonné qu’on me passe les menottes. Après ces hommes ont commencé à me tabasser », raconte le chauffeur de taxi.
Contacté par téléphone, le Premier Adjoint au Maire de la Commune urbaine d’Antananarivo, Harison Gabriel, a nié catégoriquement les accusations portées par le chauffeur de taxi. « Effectivement, il y a eu contrôle de son véhicule. Mais face à son refus d’obtempérer, la Police municipale a dû recourir à son arrestation », a expliqué le premier adjoint au téléphone. Quant à la question de la séquestration, l’adjoint au maire a nié catégoriquement les faits. Selon ses propos : «l’homme a été conduit à l’Hôtel de ville pour faire une déposition et il a été relâché tout de suite après, c’est-à-dire vers 23h». « Aucun agent de la Police municipale n’a levé la main sur lui. Les Forces de l’ordre n’ont fait qu’obliger l’individu à se plier aux règles compte tenu du fait qu’il ne s’est pas laissé faire facilement », a ajouté le premier adjoint.
Les agents de la Police municipale, encadrés par un Officier supérieur de la Police nationale, ont agi dans la totale légalité et professionnalisme, selon les explications reçues.
Velo Ghislain
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