Rien ne va plus
La Commune Urbaine d’Antananarivo a des problèmes. Le Conseil municipal, notamment les conseillers appartenant à l’opposition, veut créer une commission d’enquête concernant les dettes de la Commune et se pose des questions sur le projet de la Maire, Lalao Ravalomanana, de modifier l’organigramme et de créer un autre poste de directeur de cabinet adjoint.
La Maire Lalao Ravalomanana, à la tête de la Commune depuis plusieurs mois, tarde à faire ses preuves, et semble se perdre en conjonctures en oubliant son rôle : celui de bien gérer sa ville. Elle s’est fixé comme principal objectif l’assainissement de la ville. Mais, jusqu’à preuve du contraire, rien de bien concret jusqu’ici. Les marchands ambulants continuent toujours d’occuper les trottoirs, les rues de la capitale sont en mauvais état alors que les taxes communales ont augmenté.
Si les uns parlent d’une incompétence de la première magistrate de la Capitale, d’autres avancent la gabegie qui a régné durant plusieurs années du fait que ceux qui ont dirigé la mairie d’Antananarivo étaient pour la plupart nommés, les PDS, et ne sont donc redevables qu’à l’Etat et non à la population.
Toujours est-il que rien ne va plus à la Commune. Les conseillers municipaux, à majorité TIM, ne font que de la figuration et ceux de l’opposition, minoritaires, sont trop marqués politiquement et n’obtiennent que rarement gain de cause, malgré la bonne foi de certains. Et malheureusement, ce sont les électeurs qui ont doné leur voix à Lalao Ravalomanana qui en pâtissent les premiers jusqu’à regretter leur choix.
La Maire de la capitale doit changer son fusil d’épaule et s’atteler à la tâche, puisqu’elle risque de compromettre la candidature de son mari aux Présidentielles de 2018. Elle n’est pas sans ignorer que l’électorat de la capitale compte beaucoup à ces élections. Un faux-pas de sa part et Marc Ravalomanana peut dire adieu à son désir de revenir au pouvoir.
