Mitsangàna ry Malagasy : Pour une élection anticipée organisée par la C.I
L’alliance politique Mitsangàna ry Malagasy persiste et signe. Elle réclame coûte-que-coûtela démission du Président de la République Hery Rajaonarimampianina et, par conséquent, une élection présidentielle anticipée.
Le mouvement Mitsangàna ry Malagasy durcit le ton. Samedi dernier, les membres de ce mouvement ont organisé un meeting avec leurs partisans. Le mot d’ordre a été simple et sans détour, «Mitsangàna ry Malagasy» exige le départ sans condition du Président de la République Hery Rajaonarimampianina ainsi que la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Une trentaine de dirigeants ou représentants d’associations et de partis politiques a été présente à cette manifestation qui a drainé quelque 3000 personnes, d’après les estimations des organisateurs.
Transition constitutionnelle
«Mitsangàna ry Malagasy» souhaite ainsi qu’après démission du Président de la République, une transition conforme à la Constitution soit mise en place. En effet, la Constitution stipule que le Président du Sénat remplace le Chef d’Etat en cas de vacance de poste. « Nous ne voulons pas replonger dans une transition-bis et qui est anticonstitutionnelle », a fait savoir Lanto Rakotomavo du parti Movma lors d’une conférence de presse qui s’est tenue juste après le meeting. « Le problème est que la population redoute une nouvelle transition », a renchéri Lanto Rako- tomavo. «Les dirigeants actuels et leurs sbires ont trop «diabolisé » le dernier régime de transition, alors qu’ils avaient, eux aussi, participé à cette transition», toujours d’après cette dirigeante du parti Movma. Une transition est un passage obligé vers un changement de régime, selon son avis.
« Après la mise en place de cette transition, il faudra songer à une élection présidentielle », a expliqué Sylvain Rabetsaroana, un des dirigeants de Mitsangàna ry Malagasy.
Une élection organisée par la CI
Cependant, l’élection présidentielle anticipée, tant aspirée par Mitsangàna Ry Malagasy ne serait pas une élection organisée par les organes électoraux malgaches. « Nous ne faisons plus confiance ni à la HCC, ni à la CENI, ni au ministère de l’Intérieur », a fait savoir l’ancien Premier ministre de la transition Omer Beriziky. D’après cette équipe, ces organes ne peuvent plus prétendre à des élections libres et transparentes. Ainsi, ces opposants au régime, outre la démission de Hery Rajaonarimampianina, souhaitent également que la Communauté internationale organise l’élection présidentielle anticipée.
Déterminé à intensifier ses revendications, Mitsangàna ry Malagasy ne compte plus faire machine arrière. Un meeting hebdomadaire est ainsi programmé, parallèlement aux éventuels meetings quotidiens.
Velo Ghislain
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