Politique politicienne
Les opposants multiplient les manifestations, ces derniers temps. Ils clament haut et fort qu’il est temps que Madagascar procède à des élections anticipées et organisées par la Communauté Internationale, s’il vous plaît! La réponse n’a pas tardé. L’Union Africaine a dit «non». C’est logique, puisque la Communauté Internationale ne va pas se désavouer elle-même.
Les politiciens alliés du régime défend, bec et ongles, les agissements du Président de la République, tant décriés par l’opposition. Pour eux, il n’y a que la vérité des urnes de 2018 qui compte. Tous les politiciens doivent attendre ces prochaines échéances, d’après eux. Les prises de pouvoir dans la rue ne sont plus de l’ordre du jour, estiment ces politiciens du pouvoir.
Pourquoi cette grande effervescence politique ? Les observateurs estiment que les opposants ou les alliés du régime se préparent d’ores et déjà pour les Présidentielles de 2018. L’opposition, elle, pèse de tout son poids pour s’assurer de sa visibilité avant cette échéance. Les alliés du régime, à leur tour, tentent à tout prix de garder leur place et leurs avantages afin de mieux se préparer. La politique politicienne, quoi !…
Et le peuple malgache dans tout cela ? Les politiciens pensent, à tort ou à raison, qu’il est toujours facile de duper la population. Les deux camps se targuent d’avoir la majorité, mais seule, la vérité des urnes (à condition qu’il n’y ait pas trucage) peut en dire davantage. Nos politiciens doivent cesser de tergiverser, pour une fois, et de prioriser les attentes du peuple. C’est seulement à ce moment qu’on peut les appeler «politiciens » (qui cherchent le bien de la cité).
