CASEF : 55 millions USD pour développer le monde rural
Partant de la sécurisation foncière, en passant par l’amélioration des infrastructures de développement, de désenclavement, d’appui agricole et de commercialisation, jusqu’à la conquête des marchés des produits agricoles, ce sont les grandes lignes du projet de Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière (CASEF). Un projet ambitieux étalé sur 5 ans, financé à hauteur de 53 millions d’USD par la Banque Mondiale et officiellement lancé hier au Colbert d’Antaninarenina.
Rivo Rakotovao, ministre auprès de la Présidence, en charge de l’Agriculture et de l’Élevage, a souligné que cette initiative vise à transformer le monde rural malgache de manière à s’ouvrir davantage aux besoins du marché tant sur le plan national qu’international. «L’idée est de combiner la production et la transformation afin d’améliorer la productivité de nos paysans», a souligné le ministre auprès de la Présidence. D’ailleurs, le projet CASEF vise également d’accroitre les revenus de près de 228.000 ménages ruraux des zones d’intervention, à savoir Analamanga, Itasy, Vakinankaratra, Analanjirofo, Atsinanana, Anosy et Androy.
Par cette initiative, le projet en question entend appuyer les chaînes de valeur des filières potentielles de Madagascar, que ce soit dans l’agriculture que dans l’élevage. Le désenclavement des zones rurales, par la construction et/ou la réhabilitation des pistes rurales, fait partie intégrante du CASEF. Toujours en termes d’infrastructures, le développement des infrastructures de stockage figure dans la ligne des composantes du projet.
Le ministère auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Équipement sera impliqué dans ce grand projet de développement. En effet, le renforcement de la sécurisation foncière fera partie intégrante du CASEF. 500.000 parcelles pour lesquelles les droits d’usage ou de propriété devraient être enregistrés au terme du projet.
D’après Narson Rafidimanana, M2PATE, la sécurisation foncière devra permettre aux acteurs de l’agriculture, notamment les paysans, de travailler convenablement leurs propres terrains.
Après cet atelier de lancement d’hier où les différents acteurs du développement ont été réunis au Colbert d’Antaninarenina, le lancement technique se tiendra à Toamasina ce samedi 17 septembre prochain.
Marc A.
