Attention, danger
Un ressortissant malgache a été arrêté mercredi, suspecté d’être l’auteur d’un message envoyé sur Facebook et menacant de faire exploser un avion de la compagnie française Corsair. Il se réclame être membre du Groupe Etat Islamique, pour lequel il aurait fait allégeance. Le message a inquiété au plus haut point les autorités françaises qui ont demandé la collaboration du gouvernement et de la Brigade criminelle malgaches. L’enquête a abouti à cette arrestation.
Daesh s’intéresserait-il à Madagascar ? Les médias africains et des associations chrétiennes malgaches ont déjà émis leurs inquiétudes du nombre croissant de Malgaches qui se sont convertis à l’Islam et qui ont adopté le mode vestimentaire islamique, notamment les femmes se couvrant de la fameuse burka. Un accroissement qui a été remarqué depuis l’ouverture de la ligne directe Antananarivo-Istambul desservie par la compagnie turque Turkish Airlines. Tout le monde sait que la Turquie est une République Islamique, que ce pays se trouve en première ligne dans le conflit syrien et qu’elle est le pays de passage des terroristes qui veulent entrer en Europe ou dans d’autres pays du monde. Bien qu’elle combatte également Daesh, ses frontières laissent passer parfois des terroristes chargés d’une mission précise : semer la terreur dans le monde et imposer l’Etat Islamique.
Vers la fin de l’année dernière, des médias locaux ont révélé l’existence d’une base d’entraînement de terroristes dans une forêt sur la RN 5A, reliant Ambilobe à Vohémar. Selon les forces de l’ordre, cette information s’est avérée inexacte. Néanmoins, plusieurs indices indiquent que l’Etat Islamique, en net recul en Irak et en Syrie, cherchent d’autres bases pour repartir et la propagande islamiste a déjà commencé dans plusieurs pays, notamment en Afrique, si des djihadistes sont déjà entrés en action dans des pays instables comme l’Afghanistan ou le Pakistan. L’Indonésie comme laThaïlande, la Malaisie et Singapour sont menacés. Selon un journal en ligne allemand, Madagascar pourrait servir de point de départ des terroristes pour des opérations dans le Sud et le Sud-Est asiatique.
Malgré la rapidité de la transmission des informations, la malléabilité des frontières malgaches est évidente. Nous ne sommes pas encore en mesure d’identifier dans l’immédiat les terroristes qui entrent chez nous et les islamistes en herbe à Madagascar, des proies faciles pour les prédicateurs et les laveurs de cerveau venus d’ailleurs. En un mot, Madagascar est en danger
