Assainissement : Echauffourées à l’Hôtel de Ville
Les opérations entreprises par la CUA dont l’assainissement du centre ville sont confrontées à des problèmes de taille. L’incompréhension d’une frange de la population et la violence des policiers municipaux envers les marchands ambulants ne sont pas pour arranger les choses…
Le quartier de Soarano a été le théâtre de remous hier, en début de soirée. D’après les témoignages qui nous ont été rapportés, un nombre non négligeable d’individus, visiblement composés de marchands ambulants opérant aux environs d’Analakely, menés par Eugène Ratsimbazafy, se sont attroupés devant l’Hôtel de ville, pour manifester leur mécontentement. Les infrastructures de la CUA ont, en outre, été la cible de jets de projectiles. Si le bâtiment central a été épargné, les véhicules stationnés sur le parking de l’Hôtel de ville ont eu moins de chance. D’importants dégâts matériels ont, en conséquence, été déplorés. Les vitres de nombreux véhicules ont éclaté sous les effets des jets de pierres.
La saisie de marchandises de commerçants ambulants par la Police des marchés, dans le cadre de l’assainissement de la ville, aurait été l’élément déclencheur de cet incident. Il s’est avéré que parmi ces commerçants ambulants figurait l’épouse d’un militaire. Elle a été emmenée, avec un autre marchand, par des éléments de la Police municipale dans les locaux de l’Hôtel de ville.
Ayant été prévenu, son mari aurait tenté de s’interposer, malheureusement, il a été brutalisé par les éléments de la Police municipale. D’après les témoignages recueillis sur place, il a eu le visage tuméfié et ensanglanté. La tension est alors montée d’un cran, les marchands ambulants ont tenté de s’en prendre aux infrastructures de l’Hôtel de ville afin de venger leur confrère.
Les éléments de l’EMMOREG ont été contraints d’intervenir pour maintenir la foule en colère, laquelle aurait tenté d’escalader les grilles de protection de l’Hôtel de ville.
Les éléments de la Police des marchés incriminés ont, quant à eux, été emmenés à la Brigade de la Gendarmerie d’Ankadilalana.
Des négociations ont été entamées, menées par le Commissaire central d’Antananarivo, un haut responsable militaire, ainsi que le premier responsable de l’EMMO-Antananarivo, ainsi que le premier responsable de la Police communale.
Nous avons appris, de source auprès d’un responsable de la CUA, que l’établissement prend en charge les soins médicaux du blessé.
Le calme est revenu vers 20h30.
L.R
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