Point de vue Produits pétroliers : quid de la transparence ?

Produits pétroliers : quid de la transparence

La hausse de prix à la pompe n’est pas du tout bon signe pour notre économie. L’esprit de consommation, nécessaire à la bonne marche de cette économie, ne sera pas acquis. Ces nouveaux prix à la pompe entraineront indéniablement une hausse généralisée des autres produits de consommation. Il faut s’attendre à une augmentation de prix du transport avec un grand « T ». Le transport de marchandises en sera le premier affecté. Ne rêvons plus, une hausse de près de 200 Ariary le litre en 2 mois ne permettra pas de contenir une flambée des frais de transport. Les camionneurs, tout comme les transporteurs urbains, vont de nouveau hausser le ton.
Mais d’où vient cette hausse ? Depuis le mois de Décembre 2016, le prix du baril du pétrole se stabilise aux alentours de 54 Dollars américains. Force est de constater que l’Ariary n’a pas non plus chuté depuis ces 3 derniers mois. Quelle serait alors la raison d’être de cette hausse, difficile à assimiler ? Vivement l’instauration de la vérité des prix. On a essayé de bloquer ce système, mais en vain, il n’y a pas eu de résultat palpable, la hausse de prix d’aujourd’hui en est témoin. Y a-t-il une manœuvre sournoise des opérateurs pétroliers ? Il importe à présent de jouer la transparence dans le secteur de l’énergie. La provenance des produits pétroliers écoulés sur notre marché doit être traçable et connue.  L’on se demande si chaque compagnie de distribution s’approvisionne chez le même fournisseur ? Où et dans quel pays ? À combien les achète-t-on ? Jusqu’ici, autant de questions qui demeurent sans réponse.
Mais quoi qu’il en soit, une hausse de prix des carburants n’arrangera pas pour autant la compagnie nationale JIRAMA. Une compagnie qui utilise du diesel dans 75% de ses exploitations. La transformation de son carburant en fuel lourd devra être accélérée pour sauver la compagnie nationale, vivant sous perfusion de l’Etat et pourquoi pas, réduire à la baisse le coût de revient… Une initiative qui devra sans doute plaire aux consommateurs. L’usage du fuel lourd sera un revers douloureux pour les fournisseurs en carburants de la compagnie nationale qui est un « gros » client des pétroliers.

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