Assemblée Nationale : Un projet de motion de censure dans l’air
Les Parlementaires des deux Chambres entreront en session ordinaire à partir de ce mardi
2 mai. Les séances de questions-réponses et de présentations des textes constitueront une occasion pour le Gouvernement Mahafaly de brosser un rapport de ses réalisations.
Chaude ambiance à une semaine de la rentrée de la première session parlementaire. Après le mini-remaniement et le retour au pays de Claudine Razaimamonjy, le projet d’une motion de censure devient de plus en plus sérieux. L’Assemblée nationale pourrait mettre en cause la responsabilité du Gouvernement par un vote de motion de censure, d’après les bruits qui courent. Une fraction des députés envisagent à user ce moyen pour exprimer leur désapprobation de la politique du gouvernement Olivier Mahafaly Solonandrasana et le contraindre à démissionner.
Conformément à l’article 103 de la Constitution de la Quatrième République, «une telle motion n’est recevable que si elle est signée par la moitié des membres composant l’Assemblée nationale. Le vote ne peut avoir lieu que quarante-huit heures après le dépôt de la motion. La motion n’est adoptée que si elle est votée par les deux-tiers des membres de l’Assemblée nationale. Si la motion est adoptée, le Gouvernement devra déposer sa démission entre les mains du Président de la République ; il sera procédé la nomination d’un Premier ministre dans les conditions stipulées par l’article 54».
Toutes ces conditions seront-elles réunies à l’Assemblée Nationale à géométrie variable?…
Réactions de Jean-Max Rakotomamonjy
Interrogé sur ce projet de motion de censure, le président de l’Assemblée Nationale Jean Max Rakotomamonjy a livré une réponse très diplomatique. «En ce qui concerne la motion de censure, on verra si elle va être apportée ou non à la rentrée parlementaire. Je rappelle les bruits qui circulaient beaucoup sur une telle éventualité lors de la dernière session parlementaire. Mais, au final, rien ne s’était produit… Alors, attendons de voir».
Au sujet du remaniement gouvernemantal, Jean-Max Rakotomamonjy estime que ce remaniement a été réalisé dans le but de conforter la ligne politique du gouvernement et d’améliorer la gestion du pays.
Rentrée parlementaire pour ce mardi à 14 heures
Les parlementaires des deux chambres entreront en session ordinaire à partir de ce mardi 2 mai. Le Bureau permanent de l’Assemblée Nationale boucle actuellement les préparatifs. Les députés se préparent d’ores et déjà à siéger. Cette prochaine session du parlement ne devra pas excéder les 60 jours. Les séances de questions-réponses et de présentations des textes constitueront une occasion pour le Gouvernement Mahafaly de brosser un rapport de ses réalisations.
A une semaine de l’ouverture de la première session ordinaire, un projet de loi est parvenu au palais de Tsimbazaza. Projet de loi présenté par le ministère de la Santé publique et portant sur la planification familiale. Le projet de loi sur la Cour spéciale en matière de délinquance économique, financière et fiscale devrait également passer devant l’Assemblée Nationale au cours de cette même session.
Vola R
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