CUA : Les conseillers municipaux de l’Opposition dénoncent un système opaque de la mairie
Les conseillers municipaux isssus de l’Opposition, conduits par Lalatiana Rakotondrazafy (Freedom), Lalatiana Ravololomanana (Opposition) et Véronique Rajerison (UNRRM) recommandent aux services de l’État de renforcer la surveillance et le suivi des actes de la Commune Urbaine d’Antananarivo au titre des contrôles budgétaires et de légalité. Ils ont donné une conférence de presse à ce sujet hier à Behoririka, à l’issue de la première session ordinaire des conseillers municipaux. Ces conseillers dénoncent notamment des irrégularités et un système opaque de la CUA.
Trop d’irrégularités et de non-respect du cadre juridique applicable à la collectivité territoriale décentralisée, a noté Lalatiana Ravololomanana. Elle a rappelé l’article 80 de la loi 2014-020 qui stipule que: «la première session du Conseil est consacrée principalement à l’approbation du bilan de l’année écoulée et évaluation de l’éxécution des programmes d’action. A cette occasion, le chef de l’Exécutif rend compte au Conseil par un rapport spécial de la situation de la collectivité territoriale décentralisée, de l’activité et du financement des différents services de ladite collectivité et des organismes qui dépendent de celle-ci. Le rapport précise également l’état d’éxécution de délibérations du Conseil et la situation financière de la collectivités».
Cependant, cet article a entièrement été bafoué. Le maire de la ville n’a pas présenté la situation financière de la CUA. Le rapport effectué par l’Exécutif comporte des imprécisions qui ne permettent pas de déterminer avec certitude le montant de chaque activité effectuée. Cette conseillère dénonce le flou dans les comptes de la CUA.
Trop de flous également dans l’utilisation des nouvelles lanternes des taxis-ville. Lanternes qui appartiennent à une société privée. La capitale ne tire pas profit de ce projet, estiment-ils. Ces conseillers municipaux soupçonnent même un favoritisme dans l’octroi de ce marché.
Les conseillers municipaux de l’opposition lancent une nouvelle fois un appel au pouvoir en place notamment à la Présidence de la République à faire intervenir l’Inspection Générale de l’Etat (IGE).
Vola R
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