Banque Mondiale : Trois accords de financement de plus de 190 millions USD
Le partenariat de la Grande île avec la Banque mondiale concrétise l’engagement de cette dernière, pris lors de la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs, de Paris en décembre 2016. L’agriculture, la pêche, l’environnement et la gestion des ressources naturelles jouent un rôle capital dans le développement de Madagascar. En outre, il importe de disposer de statistiques fiables pour une bonne planification de développement. Autant de secteurs auxquels la Banque Mondiale apporte son appui.
En marge des assemblées de printemps de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) à Washington la semaine dernière, trois accords de financement de plus de 190 millions $, récemment approuvés par le Conseil d’Administration de la Banque mondiale, ont été signés par Mark Lundell, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, Mozambique, Seychelles, Comores et Maurice et Gervais Rakotoarimanana, ministre malgache des Finances et du Budget. Ces financements font partie des 1,3 milliard $ d’engagement de la Banque mondiale pour les trois années à venir.
RGPH
Le premier accord porte sur 30 millions $ afin de renforcer les capacités de l’Institut national de la statistique (INSTAT) et de lui permettre de produire des statistiques de qualité, dont notamment le nouveau recensement de la population et de l’habitat, le dernier recensement datant de 24 ans. Grâce à cet investissement, les Autorités du pays seront en mesure de baser leurs efforts de réduction de la pauvreté sur des données à jour et qui reflètent les conditions de vie réelles de la population.
Pêche
Le secteur de la pêche bénéficie d’un financement de 83,15 millions $, dont 9 millions pour la Commission de l’Océan Indien en vue d’améliorer l’exploitation de certaines ressources halieutiques à l’échelle régionale, nationale et communautaire et de permettre à des catégories de pêcheurs d’avoir accès à des moyens de subsistance alternatifs. A Madagascar, 800.000 individus vivent directement ou partiellement de la pêche. Ce secteur représente une production annuelle d’une valeur de 213 millions $, soit 7 % du PIB national.
Agriculture
L’agriculture est l’activité économique principale ou secondaire des 81% des ménages malgaches. Quatre Malgaches sur cinq sont directement tributaires du sol, de I ’eau et des forêts pour vivre. Néanmoins, le secteur de l’agriculture souffre également d’un manque de considération pour une bonne gestion environnementale : les périmètres irrigués des rizières s’ensablent à cause de la déforestation des bassins versants. Le Projet de gestion durable des paysages, qui vient de recevoir 78 millions $, dont 13 millions du Fonds pour l’Environnement Mondial, s’emploiera à réduire la dégradation des sols et des forêts, à mieux gérer les ressources hydriques et à renforcer de manière intégrée la productivité et les revenus des habitants.
Politique de développement
«Une fois de plus, nous sommes très heureux de marquer notre soutien au développement de Madagascar en signant ces trois accords, qui cherchent à aider le Gouvernement à mieux cibler ses politiques de développement et à donner plus d’opportunités aux paysans et pêcheurs malgaches », a souligné Mark Lundell, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, Mozambique, Seychelles, Comores et Maurice.
Ces accords de financement marquent une fois de plus la volonté de la Banque mondiale et du gouvernement à travailler ensemble pour mettre fin à la pauvreté à Madagascar a, pour sa part, indiqué Gervais Rakotoarimanana, ministre des Finances et du Budget.
Recueillis par C.R
