Combien nous donne-t-on chaque année ?
Bon nombre de financements internationaux sont annoncés par nos partenaires techniques et financiers internationaux. L’Union Européenne, par le biais du Fonds Européen de Développement, de la Banque Mondiale à travers ses nombreux projets, la Banque Africaine de Développement, le Programme des Nations Unies pour le Développement… autant de bailleurs qui nous ont promis monts et merveilles. Mais, au final, des promesses de financement de plusieurs centaines de millions, voire, de milliards de Dollars américains, combien sont réellement décaissés et en combien d’années s’étalent ces décaissements ?
La question se pose maintenant à l’heure où Madagascar est en quête de sa relance économique. Une relance qui requiert une accélération de la mise en place d’infrastructures nécessaires pour ce faire. Il faudra des infrastructures énergétiques, répondant aux besoins des gros investissements internationaux, des infrastructures de transport performantes notamment des routes, des aéroports, des réseaux ferroviaires, des ports, répondant aux flux de marchandises et de produits. En tout cas, ce ne sont pas les projets qui manquent. Certains bailleurs ont maintes fois formulé des promesses, d’autres ont même signé des engagements fermes, mais au final, ce sont les procédures qui freinent les actions. Des réalisations qui peuvent se faire en une année demandent, parfois 5 années, à cause de la lenteur administrative et des conditions imposées par les bailleurs. Pire, certains bailleurs bloquent les partenaires disposés à soutenir Madagascar dans le sens du développement.
Alors, à présent, les partenaires de Madagascar devront accélérer la cadence pour que la population puisse réellement jouir du processus de développement. Si la stabilité politique est là, les efforts de la bonne gouvernance sont en route. Il ne faut plus chercher autre chose comme prétexte de ne pas réaliser les engagements pris.
