Litige foncier : Une famille entière décimée
L’insécurité gagne du terrain et nul n’est plus à l’abri du danger. Après la mort d’un «Ampanjaka» à Evato Farafangana, un autre cas, plus atroce, a été observé dans le District d’Ikongo. Une famille entière, dont le père de famille, son épouse et leur jeune enfant, a été victime d’une attaque armée, samedi dernier dans la soirée. Après les avoir abattus, les « dahalo » ont pris le soin de mutiler et de découper les cadavres en morceaux. Avant de quitter les lieux, sans avoir dérobé quoi que ce soit, ils avaient incendié la maison. Un acte de barbarie totale…
Ces faits se sont déroulés dans le village d’Ambalabe, de la Commune rurale de Sahalanona, du District d’Ikongo. La bande d’intrus était composée de 8 à 10 individus armés, quoique le nombre d’armes, dont ils se sont munis, n’ait pas été identifié. Une chose est sûre, ces « dahalo » étaient en possession de plusieurs armes à feu tant les coups de feu fusaient de tous les côtés à la fois, selon des témoins, issus de la Commune d’Ambolomadinika par où ces dahalo sont passés avant de s’attaquer à cette famille.
Les habitants d’Ambolomadinika, dès qu’ils avaient entendu ces coups de feu, s’attendaient à ce qu’ils soient la cible de cette attaque de dahalo. Tout de suite, ils se sont mis à alerter la Gendarmerie. Toutefois, leur village n’était alors qu’une voie de passage pour ces malfrats qui se rendaient plus précisément à Ambalabe Sahalanona. Les coups de feu servaient apparemment à dissuader les villageois de réagir.
De retour de leur acte meurtrier à Ambalabe Sahalonana, les dahalo sont repassés par Ambolomadinika et avaient menacé les villageois de s’en prendre à eux, plus tard. Ces villageois estimaient que les dahalo voulaient se venger à cause de l’appel qu’ils ont effectué pour alerter les gendarmes.
Pour en revenir à cette attaque apparemment ciblée, perpétrée dans le village d’Ambalabe Sahalanona et qui avait décimé toute une famille entière, le mobile reste encore un mystère. Toutefois, un élu local estime que ces meurtres, commis de manière atroce, étaient liés à un litige foncier…
Fah A.
