Flagrant délit de vol de vanille : Un voleur, donné aux fourmis, livre ses complices
Les vols de vanille sont monnaie courante dans le District d’Ifanadiana. Un cas s’est produit hier. Cinq hommes ont été arrêtés par les Forces de l’ordre avec un lot de 200kg de vanille mûre sur eux. Ils étaient en train d’attendre leur voiture. Un autre individu a été pris en flagrant délit de cueillette de vanille verte. Ce dernier avait été torturé par les villageois qui l’avaient surpris en plein vol de vanille verte. Cette fois, le mode de torture était différent des habituels faits de vindicte populaire, connus jusqu’ici. En effet, le voleur de vanille avait été recouvert, par les villageois, d’un essaim de fourmis. Incapable de résister à cet assaut de ces insectes, l’homme a fini par livrer l’identité de ses deux complices.
Hier vers 01h, cet homme avait été aperçu par des villageois dans un champ de vanille d’Ifanadiana, avec deux autres individus. Des cultivateurs se relaient en effet pour monter la garde chaque nuit, durant la période de récolte de vanille. Ayant aperçu les trois individus roder dans les champs, ils les ont immédiatement pris en chasse. L’un d’eux a été capturé, tandis que les deux autres ont réussi à s’échapper avant d’être interpellés, plus loin, attendant leur voiture.
Les voleurs de vanille sont connus pour leurs pouvoirs maléfiques de n’avoir peur de rien. Pour ce faire, ils utilisent des gris-gris ou «ody» qui devaient les protéger. Mais de leur côté, les villageois et particulièrement les planteurs de vanille sont las de ces vols à répétition dans leurs localités et sont déterminés à n’accorder aucune pitié aux voleurs.
Les villageois avaient alors commencé à tabasser le voleur, mais les idées ne manquent pas… Ils ont eu l’idée de le donner aux fourmis pour l’obliger à dénoncer ses deux autres complices. La méthode a fonctionné. L’homme est passé aux aveux en donnant les noms de ses comparses, du commanditaire et des marabouts qui leur prescrivaient leurs gris-gris. Selon ses aveux, ils vendaient le kilo de vanille verte à 60.000 Ariary à leur commanditaire.
Ayant reçu ces aveux, les villageois étaient déterminés à retrouver cet acheteur chez lui. Ils avaient obligé cet homme à se rendre aux Forces de l’ordre et à se dénoncer s’il voulait éviter… la justice populaire.
Fah A.
