Année pesteuse 2017 : 326 cas suspects dont 81 mortels
La maladie de la peste est encore loin d’être éradiquée à Madagascar si l’on en croit les dernières statistiques publiées par les services de veille sanitaire et de surveillance épidémiologique du Ministère de la Santé publique.
La courbe représentative de la propagation de l’épidémie de peste connait une évolution nettement dégressive à Madagascar au cours de ces cinq dernières années.
En termes de statistiques, 326 cas suspects de peste ont été enregistrés pour l’année pesteuse 2017 contre 1200 cas rapportés en 2012, d’après le Dr Maherisoa Ratsitorahana, Directeur de veille sanitaire et de surveillance épidémiologique du Ministère de la Santé Publique. Seuls, 25 % des cas déclarés en 2017 ont porté atteinte à la vie humaine, soit environ 81 cas de décès confirmés, toujours selon les chiffres avancés par le Ministère.
Des experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi que des représentants des Partenaires Techniques et Financiers sont dans nos murs, depuis hier, pour assister à une réunion d’information et de palidoyer en termes de lutte contre la peste à Madagascar.
En dépit des cas dévastateurs déclarés dans trois Districts de la Région Sud-Est et Ihorombe en novembre 2016, l’OMS n’a pas pu s’empêcher de louer les efforts du gouvernement malgache, notamment, de contribuer à l’efficacité du système d’alerte, de stratégie de diagnostic et de tests rapides, concédés par les autorités sanitaires de la Grande Île.
« Madagascar est le pays qui rapporte le plus de cas de peste dans le monde depuis plusieurs années. Mais c’est également le pays ayant developpé un système de stratégie original qui contribue à la réalisation des tests de diagnostic rapide. Cette stratégie, adoptée par Madagascar, est utilisée maintenant dans tous les pays endémiques », a admis l’expert de l’OMS.
La maladie de la peste ne peut être éradiquée, selon l’OMS, du fait qu’elle soit d’origine animale. L’on ne peut que renforcer les stratégies qui visent à reduire le nombre des cas humains, particulièrement, les personnes atteintes.
Dans cette optique, des outils performants, qui s’apparentent à des pièges, seront placés dans les villages afin de renforcer la lutte contre les rongeurs et de combattre leurs puces. Les Partenaires Techniques et Financiers du ministère, en l’occurence, la Banque Africaine de Developpement (BAD), ont manifesté leur soutien à la réalisation de cette campagne de stratégie innovante.
Fah A.
