Biodiversité : Un besoin de 21 millions USD pour la conservation des sites
Madagascar dispose d’une biodiversité riche et spécifique, répartie sur 7 millions Ha d’aires protégées. Toutefois, nos aires protégées sont extrêmement menacées. Selon les statistiques fournies par le ministère de l’Environnement, l’on estime à 200 000 – 300 000 Ha la superficie des forêts qui partent en fumée dans la Grande île. C’est ce qui ressort de la Journée internationale de la biodiversité, qui s’est tenue au jardin d’Antaninarenina, le week-end dernier.
D’après Gérard Rambeloarisoa, Directeur exécutif de la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) 42% de la superficie totale des aires protégées existantes sont touchées par les actions de l’homme. Cependant, étant donné le potentiel dont regorgent nos aires protégées, il importe de préserver ce patrimoine qui tend à être décimé. Le coût de conservation d’une aire protégée est estimé à 3$/Ha. Or, nous disposons de 7 millions Ha d’aires protégées, à raison de 123 aires protégées.
Par conséquent, notre besoin dans la conservation des aires protégées s’élèverait au total à 21 millions $. Gérard Rambeloarisoa a ajouté que le coût annuel de gestion de l’ensemble du Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM) est estimé entre 17 et 25 millions $. Ce coût est, 10 fois, supérieur aux revenus générés actuellement par les placements de la FAPBM, qui ne couvre que le tiers du SAPM. Ce sont l’Etat malgache et les bailleurs de fonds qui financent le GAP. Gérard Rambeloarisoa a soulevé l’importance de l’entraide et de la collaboration dans la conservation des aires protégées.
La FAPBM dispose d’un capital de 50 millions $ et sa contribution dans la conservation des aires protégées est estimée entre 2 et 2,5 millions $. La FAPBM envisage de concéder des efforts dans la conservation des aires protégées à partir de 2018 : elle prévoit d’augmenter les fonds destinés à la conservation des aires protégées à 3 millions $ par an.
L.R
