Grève du SECES : Le MFB en appelle à la prise de conscience
Différentes négociations ont eu lieu cette semaine entre les membres du Syndicat des Enseignants Chercheurs de l’Enseignement Supérieur (SECES) et les Autorités compétentes, dirigées par le Premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana. Toutefois, ces rencontres n’ont pas abouti à une solution acceptée par les membres du SECES.
Selon le communiqué publié par le ministère des Finances et du Budget, la grève du SECES ne devait pas avoir lieu, en se référant aux négociations faites.
«L’Etat avait accordé des indemnités supplémentaires en 2015, puis en 2016. Pour l’exercice 2017, il a été convenu que des discussions seront entamées dans le cadre de la loi de finances, pour les autres indemnités. Nous avons accordé, pour cette année, l’indemnité de risque et le déplafonnement, qui permet la poursuite de l’augmentation des points d’indice des enseignants chercheurs ayant atteint les plafonds prévus par les réglementations en vigueur. Il y a donc des avancées, mais on ne peut pas encore aller plus loin, à cause des contraintes budgétaires», a expliqué Alexandre Randrianasolo, SG du ministère des Finances et du Budget.
D’ailleurs, l’actuelle réclamation du SECES concerne d’autres indemnités. Il s’agit des indemnités de résidence et de logement. Lors des négociations de cette semaine, il a été convenu que le paiement de ces indemnités sera effectif à compter de 2018, suite à leur inscription dans la loi de finances initiale 2018. «C’est sur cet accord commun que nous nous positionnons aujourd’hui», a affirmé le SG Alexandre Randrianasolo.
Le MFB a également refoulé la proposition du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, celle de payer aux enseignants du SECES les indemnités de résidence et de logement à partir de 2018, mais avec un effet rétroactif en juillet 2017.
Toujours selon le communiqué, il est techniquement difficile d’accorder plus d’indemnités pour l’exercice 2017, vu le contexte actuel et les engagements que l’Etat malgache a déjà pris envers ses partenaires. «Par ailleurs, dans le cadre d’une loi de finances rectificative, on ne peut se permettre d’augmenter les dépenses que pour celles qui sont incontournables et prioritaires. Nous savons très bien qu’il y a le cas de la JIRAMA, d’Air Madagascar et des catastrophes naturelles à prioriser, selon les engagements déjà pris. Accorder plus de dépenses mettra assurément en péril l’accord du FEC (Facilité élargie de crédit) et donc notre crédibilité envers les partenaires techniques et financiers», toujours selon le SG.
Ainsi, il fait appel aux enseignants chercheurs et aux chercheurs enseignants, à bien vouloir prendre conscience de cet aspect et à considérer les enjeux pour le pays et le peuple malgache. «Des avancées ont été réalisées pour l’octroi d’indemnités à ces enseignants et cela se poursuivra en 2018», a soutenu le SG du MFB.
Recueillis par JR
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