Litige foncier à Tsarahonenana : 500 personnes menacées d’expulsion
Les habitants de Tsarahonenana étaient en émoi, vendredi dernier. 500 personnes avaient failli perdre leurs maisons à cause d’un litige foncier. Ces habitants ont tenu à manifester leur colère face à cette situation.
Le litige foncier gagne du terrain sur presque tout le territoire national. La Capitale n’en est pas épargnée.
Pas loin de la ville, à Tsarahonena, un Fokontany du 5ème arrondissement, qui regroupe pratiquement plus de 80 toits, avec quelque 500 personnes, ses habitants n’ont pas accepté la démolition de leurs maisons. Ce vendredi, un huissier, accompagné desdits propriétaires du terrain de 2 Ha, s’est rendu sur les lieux, avec comme motif d’appliquer le décret qui date de 2001, délivré par le Tribunal de la première instance d’Antananarivo. Mais la démolition n’a pas eu lieu.
Selon les explications des occupants du terrain, cela fait plus de 50 ans qu’ils se sont installés dans cette localité. Ils se sont régulièrement acquittés de leurs impôts auprès de la Commune. Ils ne veulent pas abandonner ni quitter leurs demeures, a expliqué René Rakotoarimanana, leur porte-parole.
Selon les informations recueillies, ces occupants ne disposent pas encore de certificat de situation juridique du terrain en conflit et le terrain appartient à la dénommée «Raketamanga», dont les héritiers constituent la partie adverse de ces habitants.
Toutefois, alors qu’une autre source indique que les habitants de ces terrains, qui font l’objet de litige, n’ont pas obtenu les prescriptions acquisitives, le représentant des habitants confirme que chaque ménage en détient.
Notons qu’une semaine auparavant, les héritiers de Raketamanga se sont rendus à Tsarahonena, accompagnés de géomètres et en présence du président du Fokontany pour effectuer la délimitation du terrain. Ces derniers avaient donné, à cette occasion, un préavis d’une semaine aux occupants, pour quitter les lieux.
En revanche, René Rakotoarimanana a noté qu’ils ont obtenu du Tribunal de première instance, un certificat d’opposition à l’application de ce décret de démolition et d’expulsion.
Notons que si ce décret de démolition et d’expulsion serait appliqué, plus de 500 personnes deviendront sans-abri.
Jemima R
