Présentation de l’hymne officiel
Madagascar attache une importance particulière au mois de Juin, consacré mois de l’Enfance. Après la cérémonie d’ouverture officielle de cet événement, le ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme a consacré la journée d’hier à la présentation de l’hymne officiel du mois de l’Enfance. Ecrit par Noël Rakotoarivony et arrangé par Mamy Gotso, ce titre est interprété par des enfants qui ont pris part à des concours de chants télévisuels.
A cette occasion, la ministre Onitiana Realy a rappelé les priorités de son département. «En septembre 2015, les présidents de 191 nations membres des Nations Unies ont accepté de faire des efforts pour un monde meilleur en 2030 pour nos enfants et nos jeunes. D’où la mise en place des Objectifs de Dévéloppement Durable», a-t-elle expliqué. Pour elle, il faut s’occuper dès maintenant de nos enfants car ils sont notre avenir. «Ce sont eux qui voteront dans 13 ans».
Par la même occasion, dans son discours, la MPPSPF a insitsté sur la nécessité de mettre en place le parlement des enfants qui seront en quelques sortes leur porte-parole car les représentants des 22 régions y seront présents.
Onitiana Realy a profité de cette cérémonie pour faire quelques remontrances aux parents. Elle a notamment rappelé qu’ils ont un rôle plus que primordial dans l’épanouissement de leurs progénitures. «Des parents qui se disputent devant leurs enfants, la déscolarisation, la malnutrition… peuvent être considérés comme de la violence. Tout comme le mariage précoce que le ministère combat de toutes ses forces depuis quelques années», a-t-elle poursuivi. Effectivement, selon les chiffres, 50% des enfants malgaches de moins de 15 ans sont mariés par les parents.
Pour elle, chaque citoyen a le devoir de signaler tout cas de violence et de maltraitance. «En cas d’absence du père et de la mère pour diverses obligations, il faudra confier votre enfant à une personne de confiance car les cas de viols perpétrés par des membres de la famille sont de plus en plus fréquents».
Dans la Grande Ile, 765 réseaux de Protection de l’Enfance sont recensés. Ils sont enregistrés dans chaque commune et sont opérationnels grâce à la collaboration entre le MPPSPF, le Ministère de l’Education nationale, le Ministère de la Justice, le ministère de la Sécurité Publique et, enfin, l’UNICEF.
Mbolatiana R
