Vol de 74 millions Ar. à la SPAT : La société d’un PM de la Transition suspetée
Au terme du procès d’hier à Toamasina, la Société du Port Autonome de Toamasina (SPAT) avait retiré la plainte qu’elle avait déposée contre ses propres employés. En revanche, elle maintient la plainte contre les agents de sécurité, employés par l’entreprise de sécurité et de surveillance appartenant à l’ancien Premier ministre.
Le procès de l’affaire d’effraction sur deux coffres-forts contenant de l’argent dans les bureaux du port de Toamasina s’est déroulé lundi dernier devant la Cour Criminelle de Toamasina. Ces deux coffres avaient été éventrés et plus de 74 millions d’ariary avaient été dérobés. Les faits remontent au mois de juillet 2013.
Une entreprise de sécurité et de surveillance, connue pour la propriété du Premier ministre de la Transition serait incriminée dans cette affaire. La Cour a prononcé, au terme du procès d’hier, un mandat d’arrêt à l’endroit des agents, employés par cette entreprise, qui étaient de service au moment des faits.
Bref rappel des faits. Dans la nuit du 17 juillet 2013, les deux coffres-forts, placés dans un des bureaux de la SPAT de Toamasina avaient été éventrés et l’argent, volatilisé. Ni les portes, ni les fenêtres de ce bureau ne portaient aucune trace d’effraction. Les faits avaient été découverts le lendemain matin, soit le 18 juillet.
Les investigations avaient abouti, à l’époque, à l’arrestation de trois premiers suspects dont deux agents de la comptabilité de la SPAT et le fabricant des coffres en question. Au cours du procès d’hier, tous trois ont confirmé avoir mené à bien leur tâche respective, soit le contrôle et la vérification des comptes au soir du 17 juillet 2013 avant de refermer les deux coffres, comme à leur habitude et de quitter l’établissement. Ils étaient assistés dans cette tâche par les 3 agents de sécurité, lesquels sont rémunérés par l’entreprise de sécurité appartenant à l’ancien Premier ministre.
Le lendemain, soit le 18 juillet 2013, ces trois employés avaient été surpris par l’absence, sur les lieux de travail, des 3 agents de sécurité. Pour ajouter à leur surprise, il leur avait été impossible d’ouvrir les deux coffres-forts en dépit de leur acharnement et avaient été contraints de faire appel au technicien-fabricant pour leur prêter main forte.
Il leur fallait 4 jours pour arriver à leurs fins. Mais quelle ne fut leur surprise lorsqu’ils n’avaient découvert que des petites coupures, de la monnaie et 06 billets de 10.000 Ariary dans les deux coffres…
Au terme du procès d’hier à Toamasina, la Société du Port Autonome de Toamasina (SPAT) avait retiré la plainte qu’elle avait déposée contre ses propres employés. En revanche, elle maintient la plainte contre les agents de sécurité, employés par l’entreprise de sécurité et de surveillance appartenant à l’ancien Premier ministre. Un avis de recherche est lancé à l’endroit de ces trois agents de sécurité…
Fah A
