Alain Ramaroson : 950 millions Ariary d’amende et un an de prison ferme
Une des affaires dont l’issue est sans doute très attendue, est sans doute celle d’Alain Ramaroson. Les yeux des observateurs de la vie nationale étaient en effet braqués sur le tribunal d’Anosy hier où la Cour devait prononcer son verdict.
Le président fondateur du parti Masters, Alain Ramaroson a été condamné par le tribunal de première instance d’Anosy à une peine d’un an d’emprisonnement ferme assortie d’une amende de 4,5 milliards fmg ou 950 millions d’Ariary pour faux et usage de faux dans des cessions de terrain à Ambohimangakely. Le verdict est tombé hier en présence de l’accusé. A sa sortie de la salle d’audience, Alain Ramaroson s’est montré très remonté contre le ministre de la Justice. «Demandez à Monsieur le ministre de la Justice pourquoi m’a-t-il laissé croupir en prison pendant 8 mois?… Gare aux représailles !», a déclaré à la presse l’ancien président de la commission Défense et Sécurité du Conseil Supérieur de la Transition, Alain Ramaroson, avant son retour vers la prison d’Antanimora où il est incarcéré depuis 2016.
Ce politicien a immédiatement annoncé, par la voix de Rochel Rafanomezantsoa, son fidèle compagnon de lutte, qu’il compte interjeter appel à cette condamnation. Il est à souligner que sa condamnation n’est définitive qu’après épuisement de toutes les voies de recours. «Il est clair à présent que l’affaire Alain Ramaroson est tout à fait politique. La peine d’un an d’emprisonnement est trop lourde pour une simple affaire de famille», a martelé Rochel Rafanomezantsoa. Il compte toujours sur la Justice malgache pour traiter les dossiers qui impliquent Alain Ramaroson en toute impartialité et dans l’indépendance totale.
L’affaire Ambohimangakely remonte à 2014 lorsqu’Alain Ramaroson avait donné une lettre de procuration à un employé d’une agence immobilière, autorisant celui-ci à s’occuper de la constitution de tous les dossiers relatifs à la vente d’un terrain de quelques hectares à Ambohimangakely, tout en lui remettant le testament laissé par sa mère. Document jugé par ses proches dont son demi-frère, André Ramaroson, de faux. Ce dernier a ainsi porté plainte contre lui pour faux et usage de faux. Lors du procès du 18 juillet dernier, Alain Ramaroson avait plaidé son innocence. Mais le tribunal a prononcé sa condamnation.
Le procès du second dossier concernant le terrain de la famille Ramaroson, cette fois à Andoharanofotsy, aura lieu ce 1er août 2017.
Vola R
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