Recherche sur la fiscalité : Congrès annuel du réseau africain
Un congrès annuel du réseau africain de recherche sur la fiscalité se tient au Paon d’Or d’Ivato pour trois jours, du 04 au 06 septembre. Une trentaine de pays africains et quelques pays européens y prennent part.
Selon les précisions d’Iouri Garisse Razafindrakoto, Directeur Général des Impôts, l’objectif en est d’augmenter les recettes fiscales en Afrique. A Madagascar, l’on estime que le taux de pression fiscale devrait augmenter de 0,5% du PIB par an. «On a besoin de ressources pour financer le développement en Afrique. On ne peut pas toujours dépendre des aides étrangères ou des ressources internationales. Il faut des ressources internes plus stables», a indiqué, pour sa part, le Dr Nara Monkam, Directrice de la Recherche African Tax Research Network (ATAF).
Rôle de la technologie dans l’administration fiscale
Un panel sur «l’exploitation des systèmes informatiques en vue de propulser le développement de la fiscalité en Afrique: le rôle de la technologie dans l’administration fiscale» a ouvert la première journée d’hier. Outre le secteur privé, l’administration fiscale doit bénéficier aussi des avancées technologiques pour collecter, mieux, recouvrer les recettes et élargir la base fiscale. Le congrès permettra un partage d’expériences et de savoir des pays qui sont déjà avancés en la matière.
Les obstacles sont liés à l’infrastructure et aux moyens, de l’avis du Directeur Général des Impôts. Pour ce qui est de Madagascar, des recherches sont entreprises, mais l’application des fruits des recherches font défaut.
La session d’hier s’est ainsi concentrée sur les stratégies que les gouvernements africains et, plus particulièrement, leurs administrations fiscales peuvent mettre en oeuvre afin de tirer pleinement avantage des systèmes informatiques requises pour moderniser, optimiser et rendre pertinentes les administrations fiscales du continent. L’exploitation des systèmes informatiques peut contribuer à une meilleure compréhension et à l’expansion de l’assiette fiscale existante, à l’amélioration de la conception et la prestation des services offerts aux contribuables, ainsi qu’à la croissance des recettes perçues et au respect des obligations fiscales.
Autres thèmes
D’autres thèmes seront également abordés au cours du congrès pour ne citer que le rôle de l’échange de renseignements fiscaux et son application dans l’intérêt de la transparence fiscale en Afrique, les compétences des administrateurs fiscaux africains, la bonne gouvernance et la légitimité fiscale en Afrique. Il importe également de comprendre la fiscalité des gouvernements locaux d’Afrique afin d’améliorer la prestation des services publics, la représentation et la gouvernance et de discuter des problèmes liés à la fiscalité transfrontalière en Afrique.
C.R
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