Point de vue : Aux Malgaches de décider
La retouche de la Constitution fait débat à tous les niveaux. Les politiciens, les organisations de la société civile, les simples citoyens et même les diplomates étrangers en parlent. Sur ce dernier point, les avis divergent, comme dans chaque situation politique qui prévaut à Madagascar. Caché derrière la mise, le soit-disant financement des élections, une partie de la Communauté internationale ne se limite plus à de simples observations, mais s’insurgent jusqu’à remettre en question le droit souverain. Madagascar peut-elle dicter la manière de gérer la gouvernance d’un de ses pays partenaires ? La réponse est négative. Et encore moins, la Grande Île n’avait même pas tenté de commenter les affaires internes de ses partenaires.
Les uns annoncent leurs préoccupations en arguant sur le financement du scrutin, les autres avancent l’hypothèse d’une crainte de déstabilisation. Mais d’autres sont plutôt sereins face à la situation. Il en est ainsi de la Chine, qui déclare par la voix de son ambassadeur : « nous n’interférons pas dans les affaires internes de Madagascar. Il appartient aux Malgaches de décider ». Un principe que la Chine a toujours conservé dans le cadre de sa politique extérieure, mais qui n’est pas le cas pour les autres puissances internationales.
Pire, certains pays partenaires de Madagascar sont sollicités par les opposants au régime à contrecarrer les actuels dirigeants. Financement de campagne, recherche de partenariat,… autant d’actions en coulisses qui sont bel et bien réelles. Est-ce cela le partenariat gagnant-gagnant : aller à contresens des projets pour la stabilité ? Comme Madagascar est rentrée dans l’ordre constitutionnel, le risque d’en ressortir est quasi nul, sauf que d’autres instances veulent pousser les Malgaches dans cette voie.
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