Véhicules neufs : 3.000 ventes en moyenne par an
Le Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar GCAM regroupe actuellement 9 membres. Ces dernières années, le marché automobile a été quasiment stable, si l’on tient compte de la vente de véhicules neufs. Moustafa Hiridjee, Président du GCAM a apporté des précisions au cours d’une interview accordée à la rédaction.
Ma-LAZA : Comment évolue le marché du secteur automobile à Madagascar?
Moustafa Hiridjee: Le marché de véhicules neufs est constant, cela tourne autour de 3.000, 2.900, 3.100. C’est assez stable, il n’y a ni évolution positive ni négative. Le frein à l’investissement, ce n’est pas vraiment la crise économique à Madagascar, c’est la peur d’une crise politique. Il n’y a pas de crise politique mais les gens anticipent ou appréhendent l’instabilité politique et cela a un impact sur l’acte d’achat.
Ma-LAZA : Qu’en est-il de la concurrence avec les véhicules d’occasion ?
Moustafa Hiridjee: Le marché des véhicules d’occasions est de 7.000 par an. La concurrence avec les véhicules d’occasion est déloyale, puisque ces véhicules d’occasion sont principalement dans l’informel. Comme les concurrents ne paient pas de taxes, le gap est assez élevé. Il y a une dizaine d’années, on estimait la tendance à moitié-moitié. Mais chaque année, il y a de plus en plus de véhicules d’occasions et de moins en moins de véhicules neufs qui entrent sur le territoire malagasy.
Ma-LAZA : Il y a quelques années, le GCAM avait émis des revendications par rapport à des questions fiscales. Qu’en est-il actuellement ?
Moustafa Hiridjee: Effectivement il y avait des discussions avec les autorités, notamment, sur le fait d’essayer de dépénaliser un peu les véhicules neufs en matière fiscale. Les gouvernements changeant, les discussions n’avancent pas toujours forcément. Mais on y travaille, on essaie de rapprocher justement les institutions. La nouveauté du salon de l’auto, cette année, c’est de les faire participer, d’avoir des tables rondes. Nous, secteurs formels, nous sommes de vrais collecteurs de taxes pour l’Etat. Ainsi, lorsque nous perdons, l’Etat perd. Lorsque l’informel l’emporte, l’Etat perd aussi finalement. C’est justement la tenue des discussions qui, j’espère, permettra de faire avancer les choses.
Ma-LAZA : Qu’est-ce qui distinguera la 11ème édition du Salon de l’Auto des éditions précédentes ?
Moustafa Hiridjee : J’ai vu que les budgets d’investissements et les stands promettent d’être surprenants. C’est un peu la «fête de l’automobile». Il y a une euphorie. Nous n’avons pas tellement d’événement pareil, le Salon de l’Auto ne se tient que tous les deux ans. Quelle que soit la situation économique au pays, le salon est un événement clé pour les exposants qui font un effort particulier. Vous allez avoir au même endroit tout ce qui se fait de mieux, aujourd’hui, dans le secteur automobile. Je sais que suite au salon de Genève et de Franckfort, il y aura pas mal de nouveautés. Rendez-vous au CCI d’Ivato du 05 au 08 Octobre 2017.
Propos recueillis par C.R
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