Günter Nooke : Les investissements privés doivent être gérés de façon responsable
L’Allemagne souhaite qu’il y ait davantage de croissance économique dans un pays comme Madagascar. «Pour ce faire, des investissements privés sont requis mais il faut que ces investissements soient gérés de façon responsable par le gouvernement Malagasy», a indiqué hier Günter Nooke, Délégué Personnel de la Chancelière Allemande, au cours d’une rencontre avec la presse qui s’est tenue à Ambatoroka. La corruption rend les choses difficiles pour les entreprises allemandes et européennes en général, désireuses de s’installer à Madagascar, a-t-il poursuivi.
Ce sujet a également été abordé au cours de la rencontre qu’il a eu hier avec le Président Hery Rajaonarimampianina, au Palais d’Etat d’Iavoloha. «Nous avons discuté de la protection des ressources naturelles, puis de la lutte contre la corruption. Le Président malgache est tout à fait d’accord que cette la lutte est très importante pour attirer les investisseurs à Madagascar et pour faire en sorte que la coopération au développement entre les deux pays soit couronnée de succès. Nous comptons sur Madagascar pour être sûr que l’argent du contribuable allemand soit dépensé à des fins raisonnables». Pour ce qui est des récentes élections en Allemagne, elles n’ont pas d’impact direct sur les relations entre les deux pays, a-t-on appris.
Dans le cadre de la coopération au développement, l’Allemagne a un portefeuille conséquent et travaille avec Madagascar dans le domaine de la biodiversité, l’énergie et la décentralisation, dans le but d’apporter une contribution à la stabilisation. Le budget que l’Allemagne est disposé à allouer ne dépend pas de l’argent disponible mais des conditions, et du contexte. «Il n’est pas possible de justifier, de dépenser de l’argent si les conditions sur place ne s’améliorent pas». Le gouvernement ne doit pas seulement lutter contre la corruption sur le papier, il doit le faire dans la réalité.
Au cours de son séjour, Günter Nooke a pu constater que Madagascar regorge de potentiels, tant en matière de ressources humaines que de ressources naturelles, mais elles ne sont pas toujours utilisées comme elles devraient l’être. L’on apprend par ailleurs que l’Allemagne entend réaliser des négociations intergouvernementales cette année. Ce sera une occasion de discuter d’autres moyens financiers disponibles. Cela implique toutefois un engagement du Gouvernement malagasy.
Le secteur de l’énergie et le secteur minier ont été passés en revue. Le délégué personnel de la chancelière allemande souhaite qu’il y ait plus de transparence et que les ressources puissent profiter davantage à la population. Hier, Günter Nooke s’est également entretenu avec le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole. Nous en reparlerons.
C.R
Imprimer
