Rumeurs sur le vaccin de la peste : Des classes à moitié vides pour la journée d’hier
Forte réticence des parents à envoyer leurs enfants à l’école hier matin, suite aux perturbations semées par les rumeurs sur un vaccin de la peste. La terreur est telle que les enfants seraient plus en sécurité en restant chez eux…
Le vent de panique de jeudi dernier a pour conséquence un très faible taux de fréquentation des écoles hier. Faut-il rappeler que cette panique avait été causée par des rumeurs concernant la présence d’éléments des Forces de l’ordre, accompagnés de médecins pour obliger les élèves à se faire vacciner contre la peste ?
Les salles de classe de l’EPP d’Analakely, entre autres, ont été à moitié vides. Les parents ont gardé leurs enfants chez eux. Certains parents ont même tenu à accompagner leurs enfants jusque dans la salle de classe. Une réunion des parents avec les dirigeants de l’établissement et les éléments de la Police du 1er arrondissement s’est tenue hier dans les locaux l ‘EPP. «Cette réunion consistait à rassurer les parents et de leur rappeler que les dirigeants de l’école ne font jamais et n’entreprendront aucun acte médical sur les élèves sans le consentement des parents», a expliqué Clément Ramaroson, directeur de l’EPP d’Analakely. Il a rappelé que le carnet de correspondances sert à transmettre des messages aux parents ou à l’établissement, et tout événement ou acte quelconque devra être porté dans ce carnet.
Rappelons que jeudi après-midi, presque toutes les écoles de la capitale étaient le théâtre de bousculades et de panique. Des élèves se ruaient vers la sortie, tandis que des parents se bousculaient pour entrer dans l’enceinte… Les auteurs de ces rumeurs devraient faire l’objet de sanctions sévères et d’arrestation. Dans une conjoncture suffisamment difficile, semer un tel vent de panique chez la population à partir de simples rumeurs est tout simplement aberrant.
Il est temps que la population malgache se reprenne et ne se laisse pas influencer par des rumeurs.
Jemima R
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