Pêche : Protocole d’accord entre Madagascar et la FAO
Madagascar s’engage dans la mise en œuvre de l’approche écosystémique de la gestion des pêches. Cette méthode de gestion favorise la conservation et l’utilisation durable et soutenable des ressources halieutiques, afin de respecter les interactions dans les écosystèmes.
Gilbert François, ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche et Patrice Talla Taloukam, représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont signé, hier, un protocole d’accord pour le programme d’approche écosystémique des pêches (AEP)-Nansen.
La collaboration entre l’agence norvégienne de coopération pour le développement (NORAD), l’Institut de recherche marine (IMR) de Bergen (Norvège) et la FAO, dure depuis 34 ans et a permis de mettre en œuvre les précédentes phases du programme Nansen. Dès 1975, le programme Nansen a mené, avec le navire de recherche (N/R) Dr Fridtjof Nansen opéré par l’IMR, des campagnes de recherche scientifique sur les ressources halieutiques et sur l’environnement. Les premières phases du programme se sont focalisées sur la recherche de ressources halieutiques pouvant contribuer au développement des économies nationales, pour ensuite évaluer ces ressources et les suivre grâce à des systèmes standardisés de collecte d’informations.
Le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche a souligné l’importance de cette recherche menée avec la FAO et ses partenaires. «Une connaissance améliorée et partagée des écosystèmes marins est considérée comme une condition préalable à une gouvernance des mers efficaces», a indiqué Gilbert François, ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche. Posséder certaines connaissances contribue à mieux formuler certaines problématiques et est fondamental pour la prise de décisions aux niveaux de la politique et gestion des ressources halieutiques.
La FAO reconnaît l’importance du poisson et de nombreux produits de la pêche pour la sécurité alimentaire et la nutrition, la croissance économique, grâce à la production et au commerce du poisson et la lutte contre la pauvreté et la création d’emplois dans les zones rurales. Cette fois-ci le programme Nansen doit contribuer à faire en sorte que les pêches durables améliorent la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population dans les pays partenaires.
Selon Patrice Talla Taloukam, représentant de la FAO, «cette initiative vise à créer les conditions permettant d’atteindre la sécurité alimentaire à travers le développement de systèmes de gestion durable des pêches et plus spécifiquement, à travers l’application d’une approche écosystémique des pêches».
Cette campagne sera menée par le navire de recherche Dr Fridtjof Nansen, qui sera utilisé conformément à l’Accord de programme entre l’Agence norvégienne de coopération pour le développement, l’Institut de Recherche Maritime et la FAO pour le programme d’appuyer la mise en œuvre de l’approche écosystémique de gestion des pêches en tenant compte des impacts du climat et de la pollution. Cinq grands écosystèmes marins (GEM) ont été identifiés comme zone principale d’activité dans le cadre du programme EAF-Nansen. Le GEM du courant de Somalie, qui s’étend des îles Comores et de la pointe nord de Madagascar jusqu’à la corne de l’Afrique fait partie de cette zone. Le bateau de recherche mène, depuis quelques mois, des recherches au nord de l’Afrique. Il sera dans l’océan indien d’ici la fin d’année. Le représentant de la FAO sollicite la participation des scientifiques malgaches à cette recherche. «L’opportunité est donnée aux pays africains côtiers de pouvoir mener de recherche sur les ressources halieutiques et l’environnement marin. Chaque fois que le bateau arrive, les chercheurs sont acceptés et restent dans bateau. Notre souhait c’est que les quatre pays qui partagent les même ressources halieutiques puissent mener ensemble des recherches et pouvoir discuter et échanger les expériences», explique Patrice Talla Taloukam, représentant de la FAO.
Vola R
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