Riz importé : Le kilo ne devrait pas dépasser 1.600 Ar
Les consommateurs se plaignent de la flambée du prix du riz sur le marché, une hausse qui concerne principalement la production locale. Des tables rondes impliquant différents acteurs de la filière ont eu lieu et un accord a été conclu entre les importateurs et le ministère du Commerce et de la Consommation.
“Suite à une convention conclue la semaine dernière avec le ministère du Commerce et de la Consommation, il a été décidé que le prix du riz auprès des importateurs ne devrait pas dépasser les 72.000 Ar le sac pour le riz en provenance de la Birmanie et 73.000 Ar pour celui en provenance de Pakistan ou de l’Inde”. L’annonce a été faite hier à Ambohidahy par Norbert Rakotonirina, président du Groupement des Importateurs. Auparavant, ces prix étaient respectivement de 77.000 et 78.000 Ariary.
Une fois arrivé au Port de Toamasina, le prix du riz est de 390 USD la tonne. Il est possible que les bateaux mettent du retard pour arriver. Les prix appliqués par les grossistes dépendent des prix appliqués par les importateurs auxquels s’ajoutent coût des transports et autres charges. Le prix du kilo atteindra ainsi 1.580 à 1.600 Ar auprès des grossistes.
Production locale
Sur les étales, ce sont les «vary gasy», les «maka-lioka», et autres riz produits localement qui affichent les prix élevés pouvant atteindre les 2.400 Ar le kilo. Cela est dû à l’insuffisance de la production. Lita Rabetsara, président du Réseau National de Défense des Consommateurs a indiqué que même Ambatondrazaka, le grenier à riz de Madagascar s’approvisionne actuellement à Toamasina. Les mesures prises actuellement concernent le riz importé et non la production locale selon ses dires.
C’est face à la faible production rizicole que l’Etat, par le biais du ministère du Commerce a sensibilisé les opérateurs à importer davantage, d’après Soloalitina Rakotomanga, Directeur Général du Commerce et de la Concurrence.
Aucune pénurie de riz n’est à craindre, rassure le président du Groupement des Importateurs. Il est possible d’importer jusqu’à 1.000 conteneurs soit 26.000 tonnes de riz par mois, a-t-on appris.
Task Force
Une réunion d’urgence convoquée par le Premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana a eu lieu hier, tard dans la soirée. Il a été décidé qu’un contrôle commercial sera opéré à partir de ce jour sur le territoire national. Ce contrôle de traçabilité des stocks de riz et des importations permettra à l’Etat d’avoir une idée sur le stock réel des opérateurs. Le ministre du Commerce, le ministre de l’Industrie, ainsi que des techniciens de ces deux ministères ont été présents à cette réunion.
C.R
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