Prix du riz : Un Task force dans les Régions
Les prix du riz font partie des sujets de fortes préoccupations des ménages malgaches. Du jamais vu, disent la plupart. Et ces prix ne daignent pas baisser, en dépit des importations effectuées par les autorités.
Afin d’effectuer plus facilement un suivi des prix du riz, un «task force» constitué du chef District, de représentants du Ministère du Commerce et de la Consommation ainsi que du Ministère du Transport sera mis en place au niveau de chaque District. L’annonce a été faite hier par le Premier Ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier au cours d’une descente effectuée hier au marché d’Anosibe, aux côtés du Ministre du Commerce et de la Consommation Nourdine Chabani. Cette structure permettra de disposer de données régulières sur les prix du riz local et du riz importé, la situation des stocks, les besoins mensuels pour éviter toute rupture de stock et/ou toute spéculation.
Les prix du riz affichés au marché d’Anosibe dépassent les 2.000 Ariary le kilo pour la production locale et tournent autour de 1.800 Ariary pour le riz importé. Une baisse de prix de la denrée importée devrait être constatée, selon le locataire de Mahazoarivo, suite à la convention entre les importateurs et le Ministère du Commerce et de la Consommation fixant le prix du sac entre 72.000 Ar à 73.000 Ar. Le Ministre Nourdine Chabani s’est rendu dès hier à Toamasina pour constater de visu la situation sur place. L’on apprend qu’une quantité importante de riz conventionnel est attendue et devrait inonder le marché prochainement pour stabiliser le prix du riz importé.
L’accélération du dédouanement des marchandises et de la délivrance du certificat de consommabilité constitue autant de mesures mises en œuvre pour que la baisse des prix soit effective avant la période des fêtes. Le Premier Ministre estime par ailleurs que les marges bénéficiaires des détaillants doivent être raisonnables. Ces marges ne devraient pas dépasser les 10%. Les associations de consommateurs devraient ainsi prêter main forte à l’Etat pour un suivi. «Il est vrai que la libéralisation des prix est de mise mais il ne faut pas jouer à la vie de la nation, le riz étant l’alimentation de base de la population malagasy».
C.R
Imprimer
