Le ministère des ressources halieutiques et de la pêche affirme n’a pas avoir été avisé de l’accord d’exploitation de ces ressources par une flotte chinoise.
Le Ministère des Ressources halieutiques et de la Pêche réagit à la signature d’un accord d’exploitation des ressources halieutiques par une flotte chinoise de 330 navires, conclu le 05 septembre dernier à Beijing. «Cette affaire n’a rien à voir avec le Ministère des Ressources halieutiques et de la Pêche, dirigé par Augustin Andriamananoro», indique une source près de ce département. Cet accord a été signé entre l’Agence Malagasy de Développement Economique et de Promotion des entreprises (AMDP) représentée par son Directeur Général Hugues Ratsiferana et le consortium d’investisseurs chinois Taihe Century Investments Developments Co. Ltd. Cet accord avait été signé en présence de Hery Rajaonarimampianina, 2 jours avant sa démission de la Présidence de la République.
Le Ministère n’avait pas été avisé de ce dossier. «Aucune consultation ni communication n’a eu lieu ni avant, ni après la signature de cet accord d’exploitation des ressources halieutiques par une flotte chinoise de 330 navires», précise la source. L’ancien ministre des Ressources halieutiques et de la Pêche Augustin Andriamananoro ainsi que les techniciens de ce département n’étaient même pas dans la liste de la délégation malgache qui avait fait le déplacement en Chine, à l’occasion du Forum de Beijing au début du mois de septembre. Les détails de cet accord restent totalement inconnus. Le Ministère n’a même pas reçu copie de cet accord, d’après les explications de notre source.
Rappelons que les Organisations de la Société civile qui militent pour la protection de l’Environnement ont déjà fait part de leurs inquiétudes quant à l’opacité des conditions d’attribution de ce contrat. Dans un communiqué conjoint, diffusé la semaine dernière, elles demandent que les détails de cet accord entre l’AMDP et le consortium Taihe Century Investments Developments Co. Ltd soient intégralement rendus publics. Pour ces Sociétés civiles, cet accord menace l’Economie bleue. Que des études indépendantes soient menées sur les conséquences économiques et environnementales de l’accord et que l’ensemble des acteurs de la filière soit intégré et consulté dans le processus de décision sur des accords impactant la politique de gestion des ressources halieutiques et de l’environnement marin du pays. En attendant, ces organisations de société civile exhortent la suspension immédiate de cet accord. Néanmoins, jusqu’ici, aucune mesure de suspension n’est adoptée par l’Exécutif.
Vola R
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