La France soutient fortement la mobilisation de ses ONGs au profit des populations les plus vulnérables de Madagascar. De nouveaux projets s’ajoutent à la longue liste des projets déjà soutenus par l’AFD.
Au 1er janvier 2019, 47 projets soutenus par la France au travers de l’Agence Française de Développement sont en cours d’exécution à Madagascar, représentant un montant total de subvention de 82,4 milliards d’Ariary (20,6M€). Selon un communiqué qui nous est parvenu, l’innovation est au cœur des projets soutenus par l’AFD. Le projet ALISOTA, porté par le GRET et GEVALOR, par exemple, entend contribuer à améliorer l’accès à l’assainissement de dizaines de milliers de personnes à Antananarivo avec des solutions techniques innovantes : vente de toilettes sèches et de micro-fosses septiques, service de vidange hygiénique communal, traitement des boues par bio-digesteur, valorisation en biogaz et compostage des déchets solides organiques pour une utilisation en agro-écologie. Ces solutions techniques contribueront à la réduction de la pollution environnementale (eau, sols, air), mais également à la réduction des gaz à effets de serre à Antananarivo.
Bilan 2018
En 2018, Madagascar a été le premier pays bénéficiaire au niveau mondial des financements du dispositif d’appui aux Initiatives des Organisations de la Société Civile (OSC) de l’Agence Française de Développement, avec près de 30,4 milliards d’Ariary (7,6 millions d’euros) de nouvelles subventions octroyées à 14 projets portés par des ONGs françaises et mis en œuvre avec leurs partenaires malgaches.
Ces projets contribuent pour l’essentiel à améliorer l’accès des plus vulnérables à des services essentiels de qualité (santé, éducation, formation, protection de l’enfance), à l’instar du projet porté par l’ONG ATIA, qui vise à améliorer l’accès de 30.000 familles parmi les plus vulnérables d’Antananarivo à des services adaptés (état civil, centre de santé, dispositif d’assurance santé, appui à la scolarisation dans les écoles primaires publiques).
L’amélioration des revenus des ménages vulnérables et le développement de techniques agricoles respectueuses de l’environnement figurent par ailleurs parmi les objectifs principaux visés par les projets financés par l’AFD en 2018. L’ONG APDRA par exemple, travaille au développement de la pisciculture paysanne en Itasy et dans l’Atsinanana, en appuyant la structuration de la filière et en valorisant et diffusant les pratiques innovantes des paysans (de la production d’alevins à la commercialisation). L’ONG AGRISUD quant à elle vise par son projet AGRITER, et le réseau de maitres exploitants qu’elle forme, à accompagner 1.000 exploitations agricoles familiales dans l’application des pratiques et systèmes agroécologiques en Itasy, en vue d’améliorer leur productivité et le revenu des familles d’exploitants.
Recueillis par C.R
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