L’ex ministre Florent Rakotoarisoa s’explique
L’affaire de la chasse aux flamants roses de Saint-Augustin a défrayé la chronique à la fin du mois d’avril dernier. En effet, l’affaire a eu un écho sans précédent d’autant plus qu’un ancien ministre est incriminé dans cette histoire.
Selon les explications fournies par des habitants, il s’agit de l’ex ministre de l’Intérieur Florent Rakotoarisoa. Ce dernier aura tiré trois coups de fusil sur des flamants roses, des oiseaux migrateurs parmi les plus protégés au monde et qui font la renommée écotouristique de Saint-Augustin et du Parc de Tsimanampesotse, géré par Madagascar National Parks (MNP).
Les habitants et à la fois témoins étaient formels sur l’identité de ce chasseur braconnier. Il s’agit effectivement, selon eux, de l’ancien ministre de l’Intérieur.
Cependant, l’accusé réfute toute implication dans cette affaire, rejette l’accusation et compte ainsi porter plainte pour diffamation. Contacté par un journaliste étranger, l’ancien ministre déclare y être étranger. Il a d’ailleurs donné sa version des faits.
«Je n’ai jamais tiré sur des flamants roses, je sais pertinemment que c’est une espèce protégée. À la demande de mon guide, très pauvre, j’ai tiré sur une aigrette argentée pour qu’il puisse en faire son repas. À ce moment-là, je ne me trouvais pas dans une zone protégée du parc. Je suis ensuite revenu sur la terre ferme en bateau. C’est là que des hommes, l’un d’entre eux n’était pas Malgache, sont venus m’interpeller, en me montrant un sac rempli de flamants roses, m’accusant de les avoir tués. Sur la plage, j’ai eu très peur d’être lynché par la foule en colère.»
Il nie avoir corrompu des habitants pour le dédouaner de cette affaire et affirme même que ses poursuivants avaient tenté de lui tirer dessus.
Fah A.
